Cap Spartel et les Grottes d’Hercule : petite visite dans les environs de Tanger

Quatre routes importantes partent de la ville : la plus connue conduit au cap Spartel, aux grottes d’Hercule et aux ruines romaines de Cotta. Vers le sud, la route principale n°2 mène à Asilah. Vers l’est, la route de Sebta découvre, à mesure qu’on s’éloigne de Tanger, une côte sauvage et des criques protégées. La route du sud-est, la P 38, enfin, conduit vers Tétouan.

La région tangéroise est surtout intéressante pour ses côtes. Aussi, si l’on trouve les plages de la baie trop fréquentées ou que l’on désire partir à la découverte d’un cadre plus sauvage, il ne faut pas hésiter et partir au cap Spartel, par la S 701, la route de la montagne. Il est possible de s’y rendre en bus. La ligne n° 17 (à emprunter sur la place du 9 avril 1947) permet de s’y approcher. Mais il faut compter une heure de marche pour arriver au cap.

A 3 km de la ville, un espace ombragé au pied de la montagne de Tanger accueille, chaque dimanche, un marché animé. Non loin s’étend la plage des «Juifs», où débarquèrent les réfugiés fuyant l’Inquisition.

A environ 8 km, on pourra tourner vers le parc Donado, qui offre une vue étendue sur la mer, jusqu’à Gibraltar par temps clair. Cette partie de la côte est un point idéal pour observer les migrations d’oiseaux qui partent vers l’Europe en mars-avril et en reviennent en octobre. En continuant sur la route principale, on atteindra le phare Spartel, au panoramique encore plus dégagé. De part et d’autre de la route, on admirera de somptueuses villas anciennes ou modernes. Le belvédère de Perdicaris offre la vue la plus remarquable. Un peu plus loin se trouvent les grottes d’Hercule, habitat historique qui servit longtemps de carrière à meules. Les ruines romaines de Cotta, situées à quelques centaines de mètres du jardins des Hespérides (où, selon la légende, Hercule ravit les pommes d’or) sont très intéressantes.

Ici subsiste les vestiges d’un temple et des thermes, une fabrique de garum et un pressoir à huile. Aux alentours, le pays abonde en reliefs d’anciens établissements agricoles. On retournera à Tanger par la route principale n°2.

Cette route présente beaucoup moins d’intérêt, si ce n’est Daya Sidi Kacem, qui abrite la tombe d’un des fils de Moulay Idriss II qui se retira là, dans un ermitage en face de la mer.

En suivant la S 704, on pourra entreprendre une autre excursion, vers l’est et le cap Malabata, à 11 km, au-delà de la baie et du club Méditerranée, installée dans l’ancienne villa Harris. Harris fut, à la fin du XIX e siècle, le correspondant du Times au Maroc.

A l’embouchure de l’oued El Maleh, on apercevra les ruines d’un établissement portugais. Plus loin, à 8 km, une petite route mène à la plage Murissat, très abritée, d’où l’on aura une belle vue sur le détroit. De nombreuses criques invitent à la baignade. Mais attention aux courants côtiers : il ne faut surtout pas s’eloigner du rivage.

On peut poursuivre sur cette route jusqu’à Ksar Séghir qui est situé à 33 km de Tanger. Petit port de pêche bien abrité, avec un excellent restaurant de poissons, où l’on peut dîner avec vue sur la mer.

C’est de son port que les troupes embarquaient pour guerroyer contre les catholiques. De ce passé, il ne reste malheureusement que des ruines, dont une très belle porte et une tour portugaise. Les fortifications circulaires abritent encore le pavement d’un hammam ou bain et celui d’une mosquée.

Fiche pratique

Aux grottes d’Hercule
Où loger ?
camping Achakar : tente (20-35 Dh) ; Bungalows : 400 Dh.
Il est situé dans un lieu des plus ombragé
Robinson Plage Hôtel : cap Spartel, route d’Achakar. 116 bungalows répartis en 3 résidences : l’Atlantique, le Sahara, le Kasbah. Pour 2 personnes, il faut compter 400 Dh ; pour 4 personnes : 650 Dh
Où manger ?
Restaurant Laachiri : sur le croisement de la route allant vers Sebta et Tétouan. Spécialités de poisson
Que voir ?
Les grottes d’Hercule. L’entrée est payante. Les grottes sont constituées d’une série de cavernes naturelles où la mer pénètre à marée haute, et dont l’ouverture a la forme du continent africain à l’envers. On y trouve des vestiges préhistoriques.
Le cap Malabata : la terrasse de la «Montagne» offre de fort belles vues sur Tanger, le détroit de Gibraltar et les côtes espagnoles qui disparaissent parfois sous une une brume de chaleur. Après avoir traversé l’oued Alian, la route grimpe à travers l’arrière-pays composé de collines boisées au bas desquelles fleurissent des lauriers roses, avant de redescendre vers la côte découpée de criques sablonneuses et parsemée de villas blanches.