Championnat national junior : le Wydad de Casablanca piétine
Le championnat national junior a longtemps été dominé par les clubs phares du Royaume, à l’image du WAC, du Raja , du MAS. Ce sont d’ailleurs les fassis qui ont remporté le titre l’an dernier suivis des diablotins verts et des rouge et
LE MATIN
05 Octobre 2003
À 16:53
A l’orée de la nouvelle saison, bon nombre d’oservateurs et surtout de supporters du WAC se posent des questions sur les contre-performances des juniors qui évoluent en lever de rideau du championnat du GNF 1. Deux défaites pour un début, c’est beaucoup, surtout face aux nouveaux promus de l’ASS.
Il faut dire que l’effectif de l’an dernier a presque été entièrement remanié, malgré ses potentialités. Entraînés par Benabicha, qui vient de prendre les destinées du Rachad Bernoussi, les jeunes du WAC avaient fait bonne figure et n’étaient ces deux pannes de leur autocar lors de déplacements , perdus par forfait, les bidaouis auraient été sacrés champion du Maroc.
Mais voilà que cette saison, cette équipe est confiée à un autre encadreur, en l’occurrence Bellagha, l’ancien joueur qui jusque là s’occupait des cadets, et qui s’est mis en tête de reconduire ses poulains pour le championnat junior. Sans grande expérience par rapport à leurs aînés, l’équipe actuelle piétine. Bon nombre de jeunes juniors ont été obligés de changer d’air ou de cirer le banc de touche. Des joueurs qui ont, pourtant pris quelques galons dans des sélections, comme Benhalib, Abdellatif Rimoudi, Amine Assouab, Omar Allouich. D’autres ont été carrément prêtés , c’est le cas de Fouad Toumi parti à la RSS, Mourad Moukhliss, Abid Othmane, Jamil Aboucherouane.
On pourrait, à la limite comprendre que ces derniers resteront toujours à la disposition de leur club après la période des prêts, mais pourquoi diable, a-t-on sacrifié les autres qui constituaient l’ossature de l’équipe junior ? Le WAC a toujours eu une pépinière qui a su relever les défis . Des joueurs comme Aït Laarif, Kobbi, Toumi, Benslimane, Bahafid sont en équipe première et donnent entière satisfaction.
D’autres sont tout aussi capables d’assurer leur place. Il suffit de leur faire confiance et leur faciliter la tâche. Le WAC, à l’image de nombreux clubs, n’a toujours pas de centre de formation qui reste la clé de voûte du succès des grandes équipes et voilà que des prises de positions incongrues viennent tout remettre en question.
Cela mérite réflexion de la part d’un comité, nouvellement mis en place. Quand on parle de formation, on ne peut oublier la prospection, pratiquement inexistante dans les clubs. De nombreux jeunes, désireux d’intérer un club, sont souvent renvoyés par des entraîneurs sans scrupules, n’ayant aucune formation pédagogique. Fini le temps des feus Zaouli, Ba Salem, Alaoui Cherif, Souiri, Abdelkader Jalal, et bien d’autres encore qui avaient le flair et le don de trouver l’oiseau rare.
Si nos «illustres» encadreurs des jeunes d’aujourd’hui pouvaient se donner la peine de faire un tour dans les terrains de quartiers ou tout simplement au détour d’une ruelle, ils seraient sidérés par le talent de certains joueurs. Malheureusement, ce n’est plus le cas, ou à quelques exceptions près. Dommage qu’on soit arrivé là. L’exemple du WAC n’est pas le seul cas. Les encadreurs qui traînent des casseroles sont légion. Ils resteront l’un des points noirs du football national.
Cependant, nous ne pouvons passer sous silence le travail colossal réalisé par des entraîneurs connus pour leur abnégation et leur sérieux. Ils ont fait leur apprentissage au sein des équipes des jeunes et sont aujourd’hui à la tête de grandes équipes ou de sélections. A ceux là, nous leur tirons notre révérence. Ils sauront se reconnaître.