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Crise irakienne : Statuquo au Conseil de sécurité

La détermination de la France et de la Russie d’opposer le veto à la résolution élaborée par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l’Espagne et fixant le 17 mars comme date butoir pour un désarmement complet de l’Irak, a créé un blocage

11 Mars 2003 À 21:23


Toutefois un débat public devait avoir lieu, hier, au Conseil de sécurité et pourrait se poursuivre, aujourd’hui, pour tenter de désamorcer la crise entre le camp des partisans au recours à la force après l’expiration de cette date et les partisans d’une solution pacifique qui passe par le renforcement des inspections. De surcroît, des divergences sont apparues pour la première fois entre les Britanniques et les Américains, hier lors des consultations à huis clos au Conseil, à propos d’un amendement du texte original de cette résolution.
Londres a annoncé plusieurs idées, suite à une demande de plusieurs membres non permananents, sur des critères pour pouvoir déterminer le degré de la coopération irakienne en matière de désarmement. L’ambassadeur britannique à l’Onu, M. Greenstock, a même fait allusion à un possible report de la date du 17 mars. Washington a catégoriquement reposé ces propositions et compte présenter le texte au vote en fin de semaine. Anticipant une éventuelle offensive américaine unilatérale contre l’Irak, le Secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, a mis en garde contre cette option. Sans un aval de l’Onu, une guerre serait une agression car elle serait une action dénuée de toute légalité. Malgré les pressions américaines pour rallier les membres non permanents à cette résolution, la Guinée et le Cameroun auraient opté pour l’abstention lors du vote.
Cette prise de position va amincir les chances des Etats-Unis pour obtenir les neuf voix nécessaires pour l’adoption de la nouvelle résolution. D’autre part, des députés turcs ont protesté contre les déploiements américains alors que l’opinion publique turque est opposée à une guerre contre l’Irak. Ce qui rend plus difficile l’ouverture d’un front-Nord pour envahir l’Irak.
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