LE MATIN
03 Avril 2003
À 20:42
Viennent ensuite les autres pays européens, notamment la France, la Suisse, l’Italie, où l’on trouve également de nombreux spécialistes de la culture islamique (art, littérature, science islamiques) qui continuent de susciter une curiosité particulière depuis le mouvement orientaliste, et certainement grandissante ces dernières années, en regard des événements qui agitent le monde islamique, ainsi que des convoitises qu’il suscite. Récemment un expert français en art islamique était de passage au Maroc, à l’occasion de la campagne de communication de la première société de ventes aux enchères marocaine créée il y a quelques mois. Laure Soustiel n’a pas choisi ce métier par hasard, son père l’exerçait déjà dès les années 60, son histoire avec l’art islamique est familiale, son grand-père ottoman était antiquaire. La formation d’expert en art islamique semble s’être développée en Occident davantage que dans les pays originaires de cet art. Au Maroc n’existent ni des métiers, ni des formations en expertise artistique, encore moins en expertise d’art islamique. Laure Soustiel est diplômée de l’Ecole du Louvre de Paris, a travaillé à la prestigieuse Sothby’s à Londres, a étudié les langues orientales et lit parfaitement l’arabe. Familière des objets et œuvres d’art de l’Islam, elle en a la passion.
Elle connaît bien les fluctuations des marchés qui fonctionnent selon les économies des pays, et surtout suivant les humeurs de telle ou telle célébrité qui lancent les modes, les achats et les prix.