Damas accueille favorablement les propos du Président américain
Le ministre syrien des Affaires étrangères, Farouk Al-Charaâ, a accueilli favorablement, hier, la dernière déclaration du président américain George W. Bush selon laquelle la Syrie montrait des signes de coopération.
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La Syrie a toujours voulu le dialogue avec les Etats-Unis et ne cherche pas la confrontation", a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue espagnol, Mme Ana Palacio. "Au cours des dernières 25 années, presque tous les présidents et les ministres américains des Affaires étrangères ont visité la Syrie. Nous n'avons pas changé et nous ne nous sommes livrés à aucune escalade", a-t-il indiqué.
"S'il y a eu un changement, une polémique ou une escalade, cela n'a pas été le fait de Damas mais de Washington", a-t-il déclaré. "Nous sommes pour une paix juste et globale dans le conflit israélo-arabe. La Syrie s'est toujours opposée aux guerres et a été un élément de stabilisation dans la région. Nous étions contre la guerre engagée par l'Irak contre l'Iran, contre l'invasion du Koweït par l'Irak, et nous avons soutenu l'accord de Taëf (1989)", qui a mis fin à la guerre civile libanaise, a-t-il ajouté.
Le président américain a déclaré dimanche qu'il voyait des "signes positifs" montrant que la Syrie coopérait après son appel à Damas lui demandant de ne pas abriter des dirigeants irakiens en fuite. Au même moment, deux membres du Congrès américain déclaraient à Damas que le président syrien Bachar al-Assad s'engageait à n'accueillir aucun criminel de guerre irakien recherché par les Américains. Washington a accusé Damas de soutenir le terrorisme international, de donner refuge à de hauts responsables du régime déchu de Saddam Hussein et de détenir des armes de destruction massive, notamment chimiques. La ministre espagnole des Affaires étrangères était arrivée dimanche soir à Damas et devait être reçue hier par le président syrien Bachar al-Assad.