LE MATIN
18 Juin 2003
À 17:28
L'idée du défilé est de Nadia Alami Bahnini. La femme, qui a fait des études de business management à Washington, s'est d'abord frayé un chemin dans le monde de la mode en ouvrant une boutique de bijoux fantaisie. Mais, se rendant compte que les bijoux ne suffisent pas pour "mettre en valeur la beauté féminine", N.Alami a conçu Jaïpour. La boutique se veut un espace "où chaque femme peut se retrouver". D'où l'idée d'associer la styliste Khadija El Arabi qui se charge du chapître traditionnel au sein du duplex situé à l'Agdal. "L'esprit Jaïpour est né de notre amitié", souligne N. Alami, le regard plein d'émotion.
Par ce défilé, N.Alami ambitionne d'aller au delà d'une boutique traditionnelle: "je veux donner à Jaïpour non pas l'image d'une simple boutique. De part mes lectures et mes voyages, je voudrais en faire quelque chose qui sorte de l'ordinaire".
Et l'organisatrice de ce défilé d'ajouter:"ce n'est pas du tout intéressant que les gens rentrent dans la boutique, regardent les vêtements sur les cintres et repartent. Cela ne donnerait pas une image suffisante de ce que je voudrais faire de Jaïpour".
La première partie du défilé Jaïpour "printemps-été" 2003 est l'oeuvre de N.Alami. Il s'agit d'une collection de tenues italiennes qu'elle avait choisies chez des fournisseurs italiens "connues et moins connus" et auxquelles cette amoureuse de mode a ajouté des accessoires.
Ainsi, le public avait rendez-vous avec des maillots de bain tendances ethniques sublimé par des kmiss en voile de coton, du prêt-à-porter alliant confort et modernité. La deuxième partie, quant à elle, a rendu hommage au caftan marocain.
En mariant le traditionnel de la coupe avec la modernité des étoffes, Kh.El Arabi a donné libre court à son imagination de modéliste.
L'expérience de ce premier défilé signé N.Alami semble beaucoup la tenter . Pour l'avenir, la femme n'a pas d'autres projets en limbe sauf " des défilés et encore des défilés, au moins une fois par an, desquelles découleront d'autres idées".