Engagement francais à accélérer l'enseignement de l'arabe

Selon le responsable français, les travaux du comité technique ont permis de dégager quatre axes qui ouvrent "des perspectives importantes". Le premier concerne la mise sur pied de groupes de travail spécifiques sur l'enseignement préscolaire afin de pouvoir échanger les expériences dans ce domains.
Le deuxième axe concerne le travail sur les corps d'inspection et les cadres chefs d'établissement, car " nous avons besoin de raviver et de rénover la gestion des cadres et des ressources humaines" a précisé le ministre délégué français. Le troisième axe est relatif à l'appui à l'enseignement fondamental et la coopération interacadémique.
Le quatrième axe enfin, est relatif à l'engagement de la France à accélérer l'éducation de l'arabe mais " dans le cadre de l'institution républicaine" tient à préciser le responsable français. La question de l'enseignement de l'arabe et de la culture marocaine en France était justement récurrente lors de cette rencontre avec la presse. Selon Habib Malki, cette question a été discutée avec le partenaire français "avec franchise et réalisme", constatant, qu'il y a eu "une évolution positive ces dernières années".

Nouvelles réformes

M. Darcos a affirmé que des engagements ont été pris du côté français pour faire en sorte que "l'enseignement de l'arabe et de la culture arabo-musulamane " soit mieux protégé et pour qu'il trouve toute sa place dans le système éducatif français".
"Nous sommes en train de modifier une partie de nos programmes d'enseignement pour répondre à ces exigences". a-t-il ajouté.
Par ailleurs, il faut souligner qu'à partir de 2001 la coopération maroco-française se fait dans le cadre des recommandations de la charte nationale d'éducation et de formation et à la lumière des nouvelles réformes introduites par la partie française dans sa politique de coopération internationale. Elle est de ce fait "régulière et évolutive".
L'action du Comité mixte chargé de la programmation pour l'exercice 2003 s'articule autour de trois types de projets: les projets en cours et qui sont à reconduire, les nouveaux projets et les projets financés selon la modalité "Fonds de solidarité prioritaire".
Les projets en cours sont légion. Ils s'agit notamment de l'enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine en France, de l'enseignement de l'arabe dans les établissements français au Maroc, de l'appui à l'enseignement dans les classes intégrées accueillant des enfants à besoins spécifiques et de l'appui à l'éducation non-formelle ainsi qu'à la lutte contre l'analphabétisme.
Dans le cadre des nouveaux projets, trois groupes se sont constitués.
Leurs travaux ont permis d'élaborer des projets spécifiques relatifs par exemple à l'évaluation des actions dans la classe et à la déconcentration des actes de gestion. Le dernier type de projet, dit d'appui à l'enseignement fondamental est financé par le Fonds de solidarité prioritaire sur une durée de trois ans .
Il permet de garantir un financement par la France à hauteur de six millions d'Euros.
M. Darcos,qui a qualifié son séjour au Maroc d'"agréable et de studieux", a souligné que "la France a beaucoup à apprendre du Maroc.
C'est un pays qui nous oblige à repenser des choses essentielles et éclaire notre manière d'aborder les choses, comme par exemple l'encadrement des chefs d'établissement et des inspections".