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Exposition en marge du festival des jardins de Métis : porte grande ouverte sur le Maroc

Une professeur universitaire, Mme Rkia Laroui, et une poignée de ses jeunes compatriotes, étudiants dans la même Université de Rimouski (550 Km au nord-est de Montréal), ont offert aux visiteurs et visiteuses des célèbres Jardins de Métis un voyage pas co

17 Août 2003 À 16:30

Sous une tente jouxtant un jardin marocain aménagé par une autre jeune compatriote, Siham Ben Sari, ces Marocains de Rimouski ont tous offert en exposition les objets, effets, lectures, encens, musiques qui meublent leur quotidien de Marocains et Marocaines vivant dans ces lointaines contrées.
Il faut dire que Rimouski qui n’abrite en tout et pour tout que quelque 500 résidents étrangers originaires d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine, reste assez périphérique par rapport à la grande métropole du Sud québécois, Montréal, où le Maroc, par exemple, ne manque pas d’être présent par mille signes dans l’environnement quotidien, puisque l’écrasante majorité des Marocains du Canada y réside.

La garde-robe traditionnelle de l’universitaire, sa sélection d’ouvrages écrits par des Marocains et des Marocaines (majoritairement sur le combat des Marocaines), la discothèque personnelle de l’étudiant meknassi qui prépare un doctorat en océanographie (mêlant Ghiwane, Andaloussi, Rai et Rap), le Guenbri et la derbouka de l’autre étudiant en gestion des conflits de travail en entreprise ont été de cette grande porte ouverte sur le Maroc. Porte ouverte également sur une carte du Royaume étalée et commentée par un commerçant installé avec sa famille à Rimouski.

L’information sur le pays était aussi amplifiée par un CD-ROM qu’un des volontaires a mis, pour consultation, à la disposition des visiteurs.

Objets personnels

Au centre de ce circuit raccourci vers le Maroc, trônait aussi une sélection d’articles de l’artisanat que chacun des participants n’a pas manqué d’enrichir par ses propres objets personnels...

Autant d’invités intimes pour un voyage, par les sens, au pays des riches contrastes, des vieux savoirs et des jeunes et modernes conquêtes.
Cette procession de l’intimité marocaine, vivace même dans l’exil, a permis à des dizaines de familles visiteuses de l’espace marocain, pays invité de l’édition 2003 du Festival international des jardins de Métis, de pénétrer quelque peu l’âme marocaine, le temps d’une journée, savamment organisée et généreusement promue auprès du public de ces fameux jardins (120.000 visiteurs par an), par une équipe d’universitaires et de spécialistes motivée, dirigée par le Directeur du festival, M. Denis Lemieux, lui-même professeur spécialiste d’architecture des paysages et par la responsable des Relations publiques des Jardins de Métis, Mme Pierrette Byles.

C’est avec cette journée portes ouvertes sur l’intimité des Marocains de Rimouski qu’a pris fin la célébration de la flore du Royaume qui, la veille, avait offert à de nombreux visiteurs la visite d’un paysage bâti par l’architecte paysagiste, Siham Ben sari, autour du figuier de Barbarie (Al Hendiya) et ce, dans une ambiance des plus festives qu’animait une troupe de danseurs et danseuses d’Imin Tanout, venus pour cette occasion et pour l’imposante participation du Maroc à la plus grande foire agricole de la province de Québec, Expo-Québec.

Expo-Québec, cette foire quasi centenaire qui devait être inaugurée mercredi dernier par les autorités canadiennes et québécoises, en présence notamment de M. Mohamed Tangi, ambassadeur du Royaume, pays invité d’honneur de cette année.
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