Festival «Lumières de Safi» : le film tunisien «Satin rouge» remporte l’«Ousfour or»
Le film tunisien «Satin rouge» de Rajaa El Ammari a remporté le prix «Ousfour or» de la compétition officielle de la première édition du festival du film francophone «Lumières de Safi» qui s’est déroulée du 11 au 13 juillet. >L’acteur maroca
MAP
15 Juillet 2003
À 18:00
L’Ousfour Or de la meilleure interprétation féminine a été attribué à l’actrice tunisienne Hiam Abbas, héroïne de Satin rouge.
Présidé par le cinéaste Noureddine Lakhmari, le jury est composé de Laïla Charradi (script), Hamid Bennani (cinéaste), Mohamed Marouazi (comédien) et de Hammadi Guirroum (critique et directeur du Prix Hassan II du Cinéma).
La compétition officielle a mis en lice les longs métrages Au-delà de Gibraltar de Mourad Boucif (Belgique), l’Afrance de Alain Gomis (France), Quand Mariam s’est dévoilée de Assad Fouladkar (Liban), Azzurro de Denis Rabagla (Suisse), Satin rouge de Rajaa El Ammari (Tunisie) et Et après.. de Mohammed Ismaïl (Maroc).
Le long-métrage Satin rouge a également reçu le prix de la presse décerné par un jury de journalistes, présidé par Mustapha Berrada (ancien journaliste au Matin du Sahara et du Maghreb).
Ce film retrace l’histoire de Lilia, une mère ordinaire qui vit à Tunis avec sa fille Salma qu’elle élève seule depuis la mort de son mari. Désirant protéger sa fille encore adolescente, Lilia se retrouve par un parcours de circonsatnces dans des endroits et avec des personnes qu’elle n’a jamais fréquentées auparavant.
Le festival a été marqué par la rubrique Ciné-rétro consacrée à des courts métrages tournés à Safi ou par des Safiots de 1960 à 2000. Il s’agit de Né sans skis aux pieds, Céramique d’Assafi, Pêcheurs d’Assafi, Pour une bouchée de pain, Dans les griffes de la nuit, Le livreur des journaux, Brèves notes» et Le dernier spectacle.
La première édition de Lumières de Safi a rendu hommage au réalisateur marocain Hassan Benjelloun qui a contribué, depuis 1990, à l’enrichissement de l’expérience cinématographique marocaine notamment par les longs métrages «L’histoire d’une rose» (1999), «La fête des autres» (1990), «Les amis d’hier» (1998), «Jugement d’une femme» (2000), «Les lèvres du silence» (2001) et « Le pote» (2002).
Né en 1950 à Settat, Hassan Benjelloun a entrepris des études de pharmacie de 1970 à 1976 à Caen en France avant d’intégrer le service biochimie à la faculté de médecine à Casablanca où il réalise de nombreux reportages et films médicaux. En 1980 et jusqu’en 1983, il poursuit des études de cinéma au Conservatoire Libre du Cinéma Français à Paris. En 1985, il crée une société de production avec d’autres cinéastes et travaille sur des films de commande (publicitaires et documentaires).
En 1989, il crée avec des collègues la société «Cinautre» qui a produit cinq long-métrages. Il préside la Commission du fonds d’aide à la production cinématographique nationale en 1985. Quatre ans plus tard, il produit «Histoire d’une rose» d’Abdelmajid Rechiche.
Hassan Benjelloun est également l’auteur des courts métrages «Mon samedi soir» (1998), «Moussem sidi Loughlimi» (1994), «Settat: province de l’an 2000» (1992) et «A sens unique» (1983).
Le 1er Festival du film francophone «Lumières de Safi» est organisé par l’Association Culture et Loisirs (ACL), en collaboration avec la Wilaya de la région Doukkala-Abda, le service de coopération et d’action culturelle de France au Maroc, le Centre Cinématographique Marocain (CCM) et l’Office Chérifien des Phosphates (OCP).