Festival international du film de Marrakech : hommage aux stars d’Orient, d’Europe et d’Amérique
A quelques 24 heures de la clôture officielle, ce mercredi soir, du Festival international du film (FIFM), les interrogations ne cessent de fuser de partout. Il s’agit de savoir qui de tous ces continents ayant participé à la troisième édition décro
Nathalie Baye, Alain Delon et Isabelle Hupert posant avec la directrice du Festival, Melita Toscan Du Plantier
LE MATIN
07 Octobre 2003
À 20:10
A côté, un public bigarré, constitué de jeunes et de moins jeunes, semble renouer avec la passion du cinéma. Les salles aménagées au Palais des congrès, en ville ou à Jemâa El Fna, ne désemplissent guère. Elles reçoivent des centaines de cinéphiles, accourus dès le matin arracher leurs billets, pointés des heures auparavant, bavardant sur les sujets projetés, bref impliqués.
C’est là, en effet, l’un des premiers mérites du Festival qui, partout dans la ville, est décliné à travers ses symboles. A la salle Rif, au cœur de la cité, il y avait foule lundi soir. Le cinéma indien était à l’honneur. Entre Amita Bachchan, figure emblématique du cinéma indien et Govind Nahalani qui présentait Ardh Satya, Ram Gopal Varna qui projetait Satya, les cours balançaient. Une manière de consécration de ce cinéma populaire qui a marqué l’enfance de chacun de nous. Et comme l’a rappelé, le premier soir, Gad El Maleh qui nous avait arraché les cœurs parce que les cinémas des quartiers populaires nous proposaient un doublé : un grand film de karaté et un grand film d’amour indien.
C’est peu dire que la ville s’est prêtée aux enchantements de cette troisième édition. Elle s’y est littéralement investie, elle en a épousé les couleurs et les objectifs.
En premier lieu, celui de conforter une vocation que le Maroc peut être une terre de cinéma où se conjuguent l’art, la culture et le développement d’un secteur en croissance. En témoigne la présence d’un Oliver Stone qui tourne, aux environs de Marrakech, son «Grand Alexandre» avec une pléiade d’acteurs dont Angelina Jolie notamment. Sa présence au Maroc n’est pas un hasard, mais un choix et l’hommage qui lui a été rendu avant-hier constitue un symbole.