Fondation «France Libertés» : un rapport accablant pour l’Algérie et le «polisario»
La fondation «France Libertés» a élaboré un rapport de 52 pages dans lequel elle dénonce les dures conditions de détention des 1.157 prisonniers marocains dans les camps des réfugiés sahraouis à Tindouf, dans la sud algérien, et le détournement de l’aide humanitaire internationale destinée aux populations des camps, révèle hier le quotidien espagnol «La Voz De Galicia» (indépendant, paraissant à la Coruna).
Dans ce sens, le correspondant du journal à Rabat, Paco Soto, a précisé que cette association, qui défend l’autodétermination du Sahara et qui entretient «d’excellentes relations avec les responsables du “polisario”» a visité Tindouf entre le 15 et le 25 avril 2003, et a pu s’entretenir avec presque 700 prisonniers de guerre marocains.
«France Libertés» a affirmé que ces prisonniers, détenus depuis 1976, sont soumis «au travail forcé comme des esclaves» et «utilisés comme une main d’œuvre illégale».
Selon ce rapport «l’Algérie a commis de graves infractions en ne libérant pas tous les prisonniers de guerre marocains».
D’autre part, le “polisario” est «accusé d’homicide volontaire, de tortures» et «de soumettre à des expériences biologiques» certains prisonniers de guerre. Le document dénonce également «les exécutions et les mutilations» de ces prisonniers de guerre.
La fondation, dirigée par Danielle Mitterrand, l’épouse de l’ex-président français François Mitterrand, s’est dit obligée de faire cesser son aide aux projets de développement en faveur des réfugiés sahraouis.
Enfin, elle prie les autres institutions et organisations de faire cesser également leur aide au «polisario» et aux prisonniers de Tindouf et d’entamer une enquête, en recommandant à l’ONU d’envoyer une mission internationale à Tindouf.