LE MATIN
25 Novembre 2003
À 17:22
La famille Idrissi a quitté le sol marocain pour s’installer à Barcelone, en Espagne. Mohamed avait un penchant pour les arts martiaux . Pour assouvir sa soif, il s’inscrit dans un club à Barcelone, sous la houlette du champion du monde de Full Contact, Chavy Moya. C’est son idole, jusqu’à présent. Mais son entourage a constaté qu’il pouvait faire mieux en boxe anglaise vu sa frappe meurtrière des poings.
Il changea de cap et accéda au monde professionnel en dépit de l’obstructionnisme administratif systématique dont il fit l’objet, attitude née du désir du jeune prodige d’évoluer aux olympiques sous les couleurs dela Catalogne. Mais sa destinée allait changer de nouveau le cours de la carrière et le ramener à la case départ. En effet, en 1997, il devint professionnel en … full contact. Il remportera le championnat local avant de réaliser une véritable razzia au niveau continental. Idrissi remporta le championnat d’Europe WKN des moins 61 kg en 2000. Il récidiva en 2001 et en 2003. Et comme l’appétit malencontreuse blessure au genou l’empêchera de monter sur le ring alors que le combat était prévu à Tunis, sous la direction de Khalid El Kandili.
Qu’à cela ne tienne, il était si réputé en Espagne qu’il a été courtisé par la fédération espagnole qui l’a convaincu à rejoindre l’équipe nationale ibérique. Avec cependant un pincement dans le cœur car il espérait arborer plutôt les couleurs marocaines. Mais personne ne le connaissait chez nous et cela le martyrisait. Comment serait-ce possible puisqu’il faisait partie de la sélection espagnole ? "J’ai le droit de défendre les couleurs de mon pays en même temps que celles de l’Espagne. Pour cela , il y a une seule condition: une fois parmi la sélection marocaine, je n’ai pas le droit d’affronter les Espagnols sur la terre espagnole", nous explique-t-il . Le message est, on ne peut, clair. Idrissi devra jouer 4 combats avant son rendez-vous crucial au mois d’août contre le franco-algérien, le fameux Bakir, actuel champion du monde. Un défi qui reste à la portée de notre compatriote.