Spécial Marche verte

Journée internationale contre l’abus et le trafic illicite de drogues

La journée internationale contre l’abus et le trafic illicite des drogues est célébrée le 26 juin de chaque année dans le monde entier depuis 1987, date à laquelle l’Assemblée générale des Nations unies avait adopté une résolution visant à com

25 Juin 2003 À 20:03

Le 26 juin est une occasion pour rappeler que le problème de la drogue est l’affaire de tous et pas seulement des spécialistes.

Adolescents, parents, éducateurs, professionnels de tous bords, organismes officiels et non officiels doivent se mobiliser pour faire face à ce problème. Il faut agir dans la concertation, la cohérence et la clarté tout en respectant les espaces de liberté de chacun.

En effet, le propre d’une drogue outre ses effets sur l’état de conscience, est d’entraîner une dépendance. Celle-ci peut être physique ou psychologique. La dépendance physique se traduit par un mal-être, une impression de manque qui survient lors d’un arrêt de la consommation habituelle. La dépendance psychologique se traduit par un état de dépression ressentie une fois les effets de la drogue dissipés.

De ce fait, on constate que l’abus et le trafic de drogue prennent en effet des propositions alarmantes et nécessitent des mesures urgentes destinées à combattre un fléau de plus en plus menaçant à travers le monde entier.

La consommation, la production et le trafic illicites de drogues continuent d’augmenter dans bien des régions du monde et le nombre de personnes qui en subissent les conséquences va croissant. Cette tendance est à la fois la cause et la conséquence de la hausse de la criminalité dans le monde, de la propagation du VIH/Sida et de la dégradation des valeurs familiales. Aussi, les femmes et les enfants en sont aujourd’hui les principales victimes, d’autant qu’ils sont souvent utilisés par les dealers «Trafiquants» pour l’écoulement de leur produit.

Les gouvernements sont unanimes dans leur volonté de lutter contre ce fléau qui ne cesse de ronger nos sociétés en appliquant les programmes et stratégies destinés à intensifier une action de lutte contre la drogue sur tous les plans. Une action communautaire constructive permettra d’améliorer les conditions sociales et économiques et, partant, la qualité de la vie. Les Nations unies reconnaissent bien le rôle clé que jouent les ONG dans ce domaine et le profond impact qu’elles peuvent avoir sur le plan de la mobilisation des ressources communautaires.

Mais, il reste encore beaucoup à faire, l’appui et la concertation de tous les éléments de la société - foyers, écoles, services de la santé, média, responsables civils et religieux- s’avèrent nécessaires pour permettre de faire aboutir les efforts en matière de demande et de prévention de l’abus des drogues.

De tels efforts permettront, en outre, aux communautés de renouer avec les sentiments de solidarité et de responsabilité, contribuant ainsi à réduire la demande de drogues.

A l’heure où la toxicomanie ne cesse de gagner du terrain et où certaines autorités relâchent leurs efforts, l’intervention de l’organe international de contrôle des stupéfiants (OICS) est nécessaire pour une réglementation coordonnée de lutte contre le trafic de drogue et une stratégie légale qui permettra d’assurer un approvisionnement suffisant en stupéfiants à des fins médicales, particulièrement dans les pays en développement. Car il y a des personnes qui, comme les cancéreux au dernier stade de la maladie, ont grand besoin de tels médicaments pour soulager leurs souffrances et qui n’ont toujours pas accès à des analgésiques efficaces comme la morphine et d’autres opiaces. Selon l’OICS, les causes de ce déséquilibre tiennent, d’une part, aux carences de la réglementation, à l’insuffisance de l’information et à la difficulté d’évaluer les besoins réels des pays et, d’autre part aux stratégies agressives de commercialisation établies par les sociétés pharmaceutiques et aux pratiques médicales abusives qui ont cours dans certains pays.

Protection de la jeunesse

L’efficience d’une politique de lutte contre l’abus et le trafic de drogue nécessite la mobilisation et la solidarité de tous les pays au niveau international pour satisfaire le besoin d’élaborer une stratégie unifiée qui accorderait un intérêt primordial à la lutte contre la prolifération des stupéfiants.

Face au phénomène de la drogue et au ravage qu’il entraîne, le gouvernement marocain mobilise depuis plusieurs décennies toutes les potentialités dont il dispose pour lutter contre la production, le trafic et la consommation du cannabis. Et avec autant de détermination, le Maroc fait face aux tentatives de transit, d’importation et d’usage des drogues dites fortes telles l’héroïne, cocaine et autres produits psychotropes.

Dans ce cadre, et à l’initiative de Feu SM Hassan II, les autorités marocaines ont mis en place un arsenal juridique pour lutter contre la production et la commercialisation des stupéfiants, tout en s’adaptant aux exigences nationales et internationales. La commission de lutte contre l’abus des stupéfiants, créée le 3 octobre 1977 et placée sous l’autorité du ministère de la santé, a pour mission de proposer des mesures d’application des conventions et protocoles internationaux en matière de drogues et d’élaborer des programmes d’information sur ses méfaits.

En 1990, fut créé un service central chargé de la lutte anti-drogue au ministère de l’intérieur qui met en place à l’échelon régional des commissions sous l’autorité des Walis et gouverneurs avec pour tâche d’élaborer une stratégie globale pour la prévention et la protection de la jeunesse.

Sur le plan international, le Maroc a intégré 111POL dès 1956. Il a par ailleurs initié et collaboré à la rédaction de la convention de Vienne de Décembre 1988. Il a aussi conclu des accords avec de nombreux pays relatifs à la lutte contre la production, l’usage et la consommation de la drogue.

Dans ce sens, un grand nombre de manifestations de sensibilisation à l’échelle nationale et régionale ont été organisées pour éclairer l’opinion publique et la sensibiliser aux méfaits de ce fléau.

En Mars 2003, le centre d’études et de recherches sur les drogues et l’environnement (CERDE) a organisé une journée d’étude sur «l’éducation et la sensibilisation contre les dangers des drogues et des maladies dans le milieu scolaire».

En Mai 2003, l’Association médicale de Larache a organisé les 5-èmes journées médicales de lutte contre la drogue en collaboration avec l’Association nationale de l’hygiène bucco-dentaire.
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