Journées portes ouvertes à l’ISTA de Hay Ryad : adapter la formation au marché de l’emploi

A l'instar de tous les ISTA de Rabat-Salé, celui de Hay Ryad organise durant une semaine ses journées portes-ouvertes . Ce faisant, il s'ouvre sur son environnement socio-économique et donne l'image d'un établissement communicant qui refuse de rester recroquevillé sur lui-même.
Juste à l'entrée, un stand est réservé à l'accueil. Des hôtesses remettent aux visiteurs une documentation complète sur la formation dispensée à l'institut, la durée d'étude, les conditions d'accès, les modules et les programmes de chaque filière. «Outre le fait que cette semaine permet un contact direct avec le grand public, auquel nous montrons ce que nous faisons, c'est l'occasion pour les éventuels candidats de retirer les dossiers d'inscription au concours d'accès,» explique le directeur de l'ISTA de Hay Ryad, M. Omar Tahri.
De plus, plusieurs stands ont été montés à cette occasion dans la cour de l'établissement. Les étudiants y ont installé des cellules de communication et de renseignement. Tout le monde était à pied d'œuvre : ils expliquaient aux visiteurs
(lycéens, parents ou simples curieux) les programmes de formation, leur fournissaient une description des spécialités enseignées et faisaient devant eux des démonstrations des travaux pratiques. C'était de véritables ateliers à ciel ouvert.
Mais, en fait les journées portes ouvertes de l'ISTA avaient commencé bien avant cette semaine. Depuis le début de mars dernier les responsables mènent une vaste action de promotion de l'institut auprès du grand public. L'objectif, selon eux, est de vendre l'image d'un institut en phase avec les mutations du marché de l'emploi et en osmose avec son environnement économique. Il s'agit aussi et surtout d'une véritable opération de charme à l'endroit des candidats potentiels. La semaine portes ouvertes vient donc couronner un effort de promotion qui s'étale sur les mois de mars et d’avril.
«Les journées portes ouvertes de ces deux mois entrent dans le cadre d'une stratégie de communication avec comme cœur de cible les lycéens. Nous voulons montrer au grand public la formation offerte, les nouvelles filières et par conséquent drainer beaucoup de candidats. Surtout les meilleurs!,» indique M. O. Tahri
Concrètement, ces journées portes ouvertes consistent à faire des campagnes de communication auprès des établissements scolaires. Elles consistent aussi à organiser des tables rondes animées par des professeurs, des industriels et auxquelles prennent part des étudiants et des invités. De même, chaque jeudi, un métier est à l'honneur: des stands, des ateliers, des expositions des réalisations des stagiaires lui sont consacrés . Pour la semaine qui s'achève, c'est le métier de prothésiste dentaire qui est sous les feux de la rampe.
A présent que les deux mois «portes ouvertes» tirent à leur fin, le public a pu découvrir les spécialités nouvellement créées et les opportunités qu'elles offrent sur le marché du travail.
L'ISTA de Hay Ryad, forme, faut-il le rappeler, des techniciens et des techniciens spécialisés avec plusieurs filières à la carte. Pour ce qui est de la catégorie des techniciens spécialisés, les filières disponibles sont: système d'information
(avec pas moins de 96 stagiaires formés par an, répartis sur 4 classes), gestion des entreprises ( 48 stagiaires en deux classes), développement multimédia (48 stagiaires en deux classes), micro-ordinateur et télécom (48 stagiaires en deux classes), électromécanique des systèmes automatisés ( 48 stagiaires en deux classes) , prothèses dentaires (24 stagiaires en une seule classe). La catégorie des techniciens quant à elle comprend les branches suivantes: informatique et bureautique ( 48 stagiaires en deux classes), secrétariat et bureautique ( 48 stagiaires en deux classes), assistante dentaire ( 20 stagiaires en une seule classe), réparation automobile ( 48 stagiaires en deux classes) et dessin de bâtiment( 48 stagiaires en deux classes). Il y a lieu de souligner à cet égard que la formation des techniciens spécialisés en prothèses dentaires et des assistantes dentaires est conventionnée avec la Gendarmerie Royale. Les étudiants sont en effet formés par des chirurgiens-dentistes. Le volet théorique des cours est dispensé à l'ISTA, alors que le volet pratique est dispensé au centre d'odontologie de la Gendarmerie Royale de l'Agdal.
«C'est le seul établissement étatique qui donne une formation dans ce secteur paramédical qu'est la fabrication des prothèses dentaires. C'est une formation qui coûte très cher dans les écoles privées, nous l'assurons ici gratuitement», précise M. Tahri.
Pour ce qui est du taux d'insertion des lauréats de l'institut dans le marché de l'emploi, il peut aller de 50 à 100 %. «Cela dépend des filières. Il y a des filières qui sont très prisées sur le marché notamment celles qui se rapportent à l'informatique et aux nouvelles technologies de l'information. Mais en revanche, il y a des filières qui sont moins demandées comme celles des mécaniciens automobile ou des assistantes dentaires», affirme le directeur .
Par ailleurs, l'Institut, assure des cours de soir. Mais il ne s'agit pas là d'une exclusivité de l'Institut de technologie appliquée de Hay Ryad. La plupart des autres ISTA le font. Les principales bénéficiaires en sont les fonctionnaires des administrations des entreprises. Ils suivent des cours du soir avec des diplômes d'État à la clé. Leur nombre a atteint au titre de l'année 2002-2003, quelque 727 dans le seul centre de Hay Ryad. «Le but, indique M. Tahri, est d'assister les entreprises et les administrations à mettre à niveau leurs ressources humaines. Ces cours sont payants parce qu'ils demandent des charges supplémentaires. Il faut bien sûr payer les professeurs qui font des heures le soir ou les professeurs vacataires auxquels nous faisons appel en fonction des besoins». Parallèlement, l'Institut assure une «formation continue sur demande».
Cette formation n'est pas diplomante, mais seulement qualifiante. Elle est intensive, limitée dans le temps et payante. «C'est une formation sur mesure, qui répond à un besoin bien précis de l'entreprise. Une société fait appel à nous et nous demande de former pendant une semaine, par exemple, une équipe de dix personnes à un logiciel informatique.
En moyenne, nous formons selon cette formule quelque 1200 agents par an ce qui nous permet de faire des recettes,» conclut M. Tahri.