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L'incendie du Commissariat central de Malaga : les deux pays souhaitent connaître les causes

Les autorités marocaines et espagnoles souhaitent connaître les causes de l'incendie qui s'est déclaré vendredi dernier dans le commissariat central de police de Malaga, a indiqué mardi Mme Nouzha Chekrouni, ministre déléguée chargée des Marocains résidan

01 Janvier 2003 À 18:51

Dans une déclaration à la RTM, Mme Chekrouni a indiqué que le gouvernement a exprimé dans un communiqué, sa solidarité et sa tristesse, à la suite de l'incendie du commissariat central de Malaga, qui a fait deux morts et plusieurs blessés parmi les Marocains.
Les consuls du Maroc à Séville et à Algésiras se sont rendus auprès des victimes de l'incendie pour leur apporter l'aide et le soutien nécessaires, a-t-elle ajouté.
Le rapatriement des victimes va se faire selon les règles en vigueur, a rappelé Mme Chekrouni, relevant que les autorités sur place suivent la situation de près pour l'ouverture d'une enquête judiciaire sur les causes de cet incendie et pour s'enquérir des conditions de détention des immigrés.
«On attend que la lumière soit faite sur cette affaire et l'autorité marocaine continuera à assurer le suivi de la situation. Pour le moment, ce que nous avons reçu comme informations, c'est le décès d'une personne. Il est vrai qu'il y a eu des blessés graves et nos consuls généraux sont au chevet des victimes pour leur apporter le soutien nécessaire», a-t-elle rappelé.
«Les services de l'ambassade du Royaume du Maroc à Madrid ainsi que les consulats du Maroc en Andalousie, aussi bien le consulat général à Séville, que celui d'Almeria et d'Algésiras sont en contact permanent avec les autorités espagnoles pour suivre de près l'évolution de ce drame», a indiqué pour sa part le consul du Maroc à Séville, M. Fouad Yazough au micro de la même station de radio. Le deuxième ressortissant marocain décédé, suite à l'incendie du Commissariat central de Malaga n'a pas été encore déterminée, ont précisé les autorités sanitaires dans un communiqué, notant qu'il était suivi dans l'unité des soins intensifs de l'hôpital.
Rappelons qu'un premier ressortissant marocain était décédé, lundi tôt le matin au même hôpital.
Selon la même source, trois autres Marocains se trouvent encore dans un état «très grave» et un quatrième dans un état «grave». Ils souffrent de problèmes respiratoires en plus de brûlures qui causent des complications métaboliques.
Les deux brûlés marocains, soignés à l'hôpital universitaire de Malaga, également dans un état «très grave», souffrent des problèmes respiratoires en plus de brûlures. Un septième patient marocain a été conduit à Séville pour soins intensifs.
Le défenseur du peuple andalou, M. José Chamizo, dont les propos ont été repris mardi par la Radio Nationale d'Espagne (publique) a indiqué qu'il avait ordonné l'ouverture d'une enquête officielle sur l'incendie au Commissariat central de Malaga pour déterminer les circonstances de ce drame.
M. Chamizo a annoncé cette décision peu après avoir rencontré le consul général du Maroc à Séville, M. Fouad Yazough, à qui il a transmis ses condoléances pour la mort des deux ressortissants marocains et sa préoccupation pour l'état de santé jugé «critique» du brûlé marocain, admis dans un hôpital de Séville.
Il a invité à «ne pas confondre bourreaux et victimes», allusion faite aux membres de mafias de trafic d'êtres humains, qui avaient provoqué, vendredi dernier, l'incendie au Commissariat de police où ils étaient retenus dans les mêmes cellules que 14 immigrés marocains.
L'incendie du Commissariat central de Malaga, où étaient enfermés 27 immigrés clandestins, dont 14 Marocains, aurait été provoqué, selon la police espagnole, par un délinquant présumé, Patrick Arhaban, recherché pour trafic d'êtres humains.
L'auteur présumé de l'incendie qui aurait mis le feu à un matelas et aux couvertures se trouvant dans la cellule, avait été appréhendé par la garde civile, dans la nuit de jeudi à vendredi sur une plage à bord d'une patéra transportant 20 immigrés marocains.
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