La région est dotée d'importantes infrastructures agricoles
Le Conseil de la Chambre d'agriculture d'Agadir a tenu, mardi à Aït Melloul, sa 1re session ordinaire pour l'année 2003, consacrée à l'examen de la situation de l'agriculture au niveau des Préfectures d'Agadir Ida Outanane et d'Inezgane- Aït Melloul, et d
MAP
07 Février 2003
À 18:06
Intervenant à l'ouverture de cette session, qui s'est déroulée en présence notamment du gouverneur de la province de Chtouka-Aït Baha, M.Mohamed Triba, le président de la Chambre d'agriculture d'Agadir, M. Ali Kayouh a mis l'accent sur le rôle de la Chambre en tant que représentant des agriculteurs et interlocuteur des pouvoirs publics.
Il a indiqué que cette session se tient dans une conjoncture difficile pour les agriculteurs en raison de la forte concurrence et les problèmes d'endettement qui entravent la promotion de ce secteur stratégique dans l'économie nationale.
M. Kayouh a, en outre, rappelé les actions entreprises par la Chambre d'Agriculture auprès des administrations concernées pour atténuer les problèmes auxquels font face les agriculteurs notamment les questions de l'eau d'irrigation et du coût de production.
Pour ce qui est des problèmes d'endettement des agriculteurs, M. Kayouh a appelé les banques engagées dans le financement du secteur agricole à une révision profonde des méthodes du traitement de la dette agricole.
Il a loué les efforts déployés par la Caisse nationale du crédit agricole au niveau local, régional et national au profit des agriculteurs notamment le rééchelonnement de la dette et l'intérêt accordé aux dossiers des agriculteurs en difficulté en raison de la succession des années de sécheresse, appelant les autres institutions bancaires à suivre l'exemple de la CNCA.
Moteur de l'économie nationale
Selon M. Kayouh, un intérêt particulier doit être accordé à l'agriculture et aux Chambres qui sont marginalisées, ne disposant pas de moyens pour accomplir leur mission.
Tout développement économique est tributaire de celui de l'agriculture qui constitue le moteur de l'économie nationale en plus de son rôle stratégique à savoir la garantie de la sécurité alimentaire, a-t-il précisé. De son côté, le gouverneur de la province de Chtouka-Aït Baha, M. Mohamed Triba, a indiqué qu'en dépit des problèmes que connaît l'agriculture dans la région, d'énormes efforts ont été consentis par les agriculteurs et les administrations concernées, ce qui a permis à la région du Souss de se doter d'infrastructures hydro-agricoles importantes d'équipement modernes.
La région est confrontée à un déficit hydrique chronique en raison des conditions climatiques et du développement de l'agriculture moderne nécessitant une exploitation croissante de l'eau, a ajouté M. Triba, qui a insisté sur les réalisations accomplies en matière d'irrigation localisée grâce à la conjugaison des efforts des agriculteurs et de l'Etat pour l'introduction d'équipements d'irrigation appropriés.
Evoquant les problèmes rencontrés par les agriculteurs, notamment l'endettement, M. Triba a exprimé la disposition des administrations concernées à examiner toutes les voies possibles pour trouver des solutions, appelant les agriculteurs représentés au sein de la Chambre ou d'autres institutions à se concerter pour pouvoir bénéficier de toutes les facilités de remboursement ou de rééchelonnement des dettes contractées auprès des Banques notamment le Crédit Agricole.
Par la suite, un exposé a été fait par le directeur de l'Office régional de mise en valeur agricole du Souss-Massa (ORMVASM), M. Mohamed Rachid Gourma sur les efforts déployés par l'Office en matière d'aide et d'assistance aux agriculteurs en plus des actions de sensibilisation des agriculteurs pour l'économie d'eau d'irrigation en les incitant à bénéficier des facilités accordées par l'Etat pour se doter d'équipements approprié. L'exposé du directeur de l'ORMVASM a également couvert les programmes de mise en valeur des périmètres bour durant l'année écoulée et pour l'année en cours dans la préfecture d'Agadir -Ida Outanane et la province de Chtouka-Aït Baha.
Un débat a été ouvert ensuite entre les membres du conseil de la Chambre d'Agriculture d'Agadir et les responsables des départements concernés sur l'approvisionnement et la tarification de l'eau d'irrigation, l'endettement des agriculteurs et les problèmes dont ils font face dans les zones montagneuses.