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Le Hezbollah reprend ses tirs : Israël fait pression sur Damas et Beyrouth

Israël multiplie les avertissements à l’encontre de Damas et Beyrouth, envisageant même de demander une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, alors que le Hezbollah chiite libanais a repris ses tirs depuis vendredi contre le nord d’Is

10 Août 2003 À 17:43

Deux Israéliens ont été blessés, dont un grièvement, dimanche, dans la localité frontalière de Shlomi, par des tirs du Hezbollah provenant du Liban sud, selon des sources hospitalières israéliennes.

Des tirs de DCA du Hezbollah ont été signalés dans ce secteur occidental de la frontière israélo-libanaise, a-t-on appris de sources militaires israéliennes.
Cet incident survient dans un contexte de regain de tension à la frontière israélo-libanaise à la suite d’un bombardement vendredi, le premier depuis sept mois, du Hezbollah sur des positions israéliennes du secteur controversé des fermes de Chebaa (est) auquel Israël a riposté par des tirs d’artilleries et des raids de son aviation.

Ce secteur, situé aux confins des frontières syrienne, libanaise et israélienne a été conquis en 1967 par Israël sur la Syrie et Beyrouth le réclame aujourd’hui avec l’accord de Damas.

«Si nos ressortissants sont atteints (par les tirs du Hezbollah) nous devrons les défendre et il vaut mieux pour la Syrie et le Liban qu’ils ne nous mettent pas en demeure de devoir le faire», a affirmé dimanche le chef de la diplomatie israélienne Sylvan Shalom à la radio publique.

«Nous exigeons que la Syrie et le Liban fassent le nécessaire pour stopper les très dangereuses activités du Hezbollah, car ce dernier ne peut agir sans leur consentement et ces deux pays sont donc responsables de l’escalade», a-t-il ajouté.

Auparavant, des avertissements similaires avaient été formulés dans un communiqué de l’armée israélienne et dans une plainte déposée par l’ambassadeur d’Israël à l’ONU Danny Gillerman auprès de son homologue syrien Mikhaïl Wehbé, dont le pays assure actuellement la présidence du Conseil de sécurité.

«Nous envisageons de demander une réunion urgente du Conseil de sécurité», a affirmé à l’AFP David Granit, directeur général adjoint du ministère israélien des Affaires étrangères pour les affaires liés à l’ONU et aux organisations internationales.

Interrogé dimanche à la radio israélienne, M. Gillerman a de son côté affirmé que «la Syrie doit comprendre qu’elle ne peut pas présider aux débats du Conseil de sécurité tout en soutenant le terrorisme».

Israël s’estime discriminé par les résolutions de l’ONU le condamnant presque systématiquement à cause des «majorités automatiques» recueillies par les pays arabes.

Israël a enfoncé le clou car les Etats-Unis ont aussi critiqué la Syrie et le Liban après les derniers bombardements du Hezbollah, qui figure sur la liste des organisations terroristes établie par le Département d’Etat.
Washington reproche en outre à Damas d’abriter des groupes palestiniens radicaux, dont le Hamas et le Jihad islamique, figurant aussi sur la liste noire du Département d’Etat.

M. Shalom a appelé dimanche au démantèlement de ces groupes armés palestiniens et estimé qu’en se soustrayant à cette exigence de la «feuille de route», l’Autorité palestinienne «compromet le processus de paix».
Selon lui, la trêve proclamée unilatéralement le 29 juin par les groupes armés radicaux palestiniens est «une bombe à retardement».

En visite à Djeddah en Arabie saoudite samedi, le Premier ministre palestinien Mahmoud Abbas a pour sa part rendu Israël responsable d’une éventuelle rupture de la trêve, après un raid de l’armée israélienne à Naplouse (Cisjordanie) qui a fait quatre tués palestiniens, dont deux activistes du Hamas.

Sur le terrain, deux obus de mortier ont été tirés dimanche matin contre une colonie du sud de la bande de Ghazza, et deux Palestiniens recherchés ont été arrêtés par l’armée israélienne près de Bethléem (Cisjordanie).

Israël «ne restera pas indifférent»
à l’attaque du Hezbollah selon Pagner

Israël a averti qu’il «ne restera pas indifférent» après les tirs d’artillerie du Hezbollah chiite libanais à partir du Liban sud qui ont fait un tué et cinq blessés israéliens dimanche, a déclaré à l’AFP Avi Pazner, porte-parole du gouvernement israélien.

«Il s’agit là clairement d’une provocation du Hezbollah à laquelle Israël ne restera pas indifférent», a déclaré M. Pazner à la suite de ces tirs sur la localité frontalière de Shlomi, dans le secteur occidental de la frontière israélo-libanaise.
Selon des sources militaires israéliennes, le Hezbollah a tiré sur cette localité trois obus d’artillerie de 57 mm. Ces sources ont souligné le caractère délibéré de l’attaque survenant 48 heures après le bombardement des positions israéliennes du secteur controversé des fermes de Chebaa (est), après sept mois de calme dans le secteur.

«Israël a retiré toutes ses forces du Liban sud (en mai 2000) conformément à la résolution 425 de l’ONU, ce que l’Onu a reconnu en juin 2000», a ajouté M. Pazner.
«Nous tenons le Hezbollah et ceux qui les soutiennent pour entièrement responsables de la situation», a-t-il ajouté.

Dans le contexte de ce regain de tension à sa frontière nord, Israël a lancé une sévère mise en garde à la Syrie, qui soutient le Hezbollah, et au Liban.
«Si nos ressortissants sont atteints (par les tirs du Hezbollah), nous devrons les défendre et il vaut mieux pour la Syrie et le Liban qu’ils ne nous mettent pas en demeure de devoir le faire», a affirmé dimanche le chef de la diplomatie israélienne Sylvan Shalom à la radio publique.

«Nous exigeons que la Syrie et le Liban fassent le nécessaire pour stopper les très dangereuses activités du Hezbollah, car ce dernier ne peut agir sans leur consentement et ces deux pays sont donc responsables de l’escalade», a-t-il ajouté.

Auparavant, des avertissements similaires avaient été formulés dans un communiqué de l’armée israélienne et dans une plainte déposée par l’ambassadeur d’Israël à l’ONU Danny Gillerman auprès de son homologue syrien Mikhaïl Wehbé, dont le pays assure actuellement la présidence du Conseil de sécurité.

«Nous envisageons de demander une réunion urgente du Conseil de sécurité», a affirmé à l’AFP David Granit, directeur général adjoint du ministère israélien des Affaires étrangères pour les affaires liés à l’Onu et aux organisations internationales.
Le Hezbollah a revendiqué de son côté dimanche des tirs de DCA contre des avions israéliens survolant le territoire libanais.
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