Le globe-trotter marocain Driss Kadiri en Uruguay

La semaine prochaine, Driss Kadiri se rendra en Argentine d'où il poursuivra son long périple qui le mènera au Chili, au Pérou, en Colombie, au Panama, au Salvador, au Costa Rica, au Honduras, aux Bahamas et, éventuellement, à Cuba et en Jamaïque, avant de retrouver le continent pour l'étape finale de son tour du monde, qui le mènera au Mexique, aux Etats-Unis et au Canada. Driss Kadiri, né le 23 février 1957 à Oujda, est fonctionnaire au ministère du Tourisme. Son administration lui a accordé, en mai 1994, une mise en disponibilité afin de lui permettre de s'embarquer dans sa grande aventure, défiant ainsi un handicap physique qui ne pouvait l'empêcher de réaliser son «rêve d'enfant» de découvrir le monde.
«Le tour du monde à bicyclette m'a donné la possibilité de me surpasser en réalisant, malgré mon handicap, plusieurs exploits», a-t-il confié à la MAP.
Mauvais état des routes
«A chaque rencontre, j'essaie d'expliquer pourquoi j'ai entrepris ce projet périlleux pour sensibiliser les gens aux problèmes des handicapés», poursuit-il.
«Partout, je prends contact avec les associations des handicapés, les rotary clubs et les lion's clubs, qui m'invitent à parler de mon expérience, apportant une contribution à mon projet en m'aidant à couvrir les frais de mes déplacements».
Lors de la première étape de son tour du monde, entamée en 1994, Driss Kadiri a parcouru plusieurs pays d'Europe (Espagne, France, Grande Bretagne, Pays-Bas, Belgique, Danemark, Suède, Norvège, Finlande, Russie, Allemagne, Suisse, Italie, Grèce), du Proche -Orient (Liban, Syrie, Jordanie, Emirats Arabes Unis, Koweit, Qatar), d'Asie (Pakistan, Inde, Bangladesh, Thaïlande, Malaisie, Japon, Chine, Corée du Sud, Vietnam, Laos, Singapour, Indonésie), l'Australie et l'Afrique du nord (Egypte, Libye et Tunisie). «Cette première étape s'est très bien achevée, grâce au soutien des ambassades du Royaume», s'est-il félicité.
L'étape africaine de son périple a été entamée en Mauritanie, en mai 2002.
Il s'est ensuite rendu au Sénégal, au Mali, en Côte d'Ivoire, au Ghana, au Togo, au Bénin, au Nigéria, au Cameroun, au Gabon, en Guinée Equatoriale, aux deux Congo et en Afrique du sud.
Driss Kadiri affirme que cette étape était difficile à cause notamment du mauvais état des routes, des conditions climatiques, des maladies, des longues attentes aux postes frontaliers, des contrôles douaniers et militaires et du manque d'eau potable.
L'étape du Cameroun reste pour le globe-trotter marocain celle où il garde de bons souvenirs.
Il raconte qu'il y fut accueilli avec tous les égards.
«Au Cameroun, je me suis senti comme chez moi», a-t-il dit, ajoutant qu'il compte retourner à ce pays à la fin de son périple, pour officialiser son mariage avec une jeune de Douala.