Les attaques anti-américaines continuent : Bush réaffirme l'engagement des Etats-Unis en Irak
Malgré des pertes au rythme moyen d'un soldat par jour, George W. Bush a déclaré mercredi que les troupes américaines ne quitteraient pas l'Irak «prématurément», tout en rappelant que les contributions d'autres pays étaient bienvenues pour la reconstructi
Soldat américain essayant de calmer la révolte des citoyens Irakiens.
03 Juillet 2003
À 16:27
«Certains pensent que s'ils nous attaquent, nous partirons prématurément. Ils ne savent pas de quoi ils parlent», s'est exclamé le président américain à la Maison Blanche sur un ton ferme, presque en colère. «Nous sommes suffisamment nombreux là-bas en ce moment pour assurer la sécurité du pays», a-t-il affirmé, rejetant les critiques à l'encontre du Pentagone qui aurait, selon certains, sous-estimé les effectifs nécessaires pour reconstruire l'Irak.
«Certains pensent que les conditions sont telles qu'ils peuvent nous attaquer là-bas. Ma réponse est: qu'ils y viennent !», a lancé le président aux journalistes à la Maison Blanche. «Nous avons suffisamment de troupes pour gérer la sécurité du pays», a-t-il martelé.
A peine quelques heures plus tard, le Commandement central américain (Centcom) annonçait qu'un Marine américain avait été tué et trois autres blessés en sautant sur une mine alors qu'ils effectuaient des opérations de déminage près de Karbala, au sud de Bagdad. Tout en réaffirmant que les forces de la coalition avaient la situation bien en main, M. Bush a ajouté que toutes les aides étaient les bienvenues pour renforcer les troupes américaines dans leur effort pour reconstruire un pays prospère et démocratique.
«Toute aide est toujours bienvenue. Nous sommes toujours contents de pouvoir recevoir des contributions d'autres pays», a-t-il déclaré. «Ne vous méprenez pas, que l'ennemi ne se trompe pas, nous agirons durement si (les partisans de l'ancien régime irakien) continuent de tenter de faire du mal au peuple irakien», a-t-il encore dit. La réaction ferme du président pour défendre la mission des Etats-Unis en Irak intervient alors que des sondages montrent que les Américains commencent à douter des déclarations de leurs dirigeants sur cette guerre. Pour la première fois depuis le début du conflit, une majorité d'Américains (52%) pensent que l'administration Bush a «pris des libertés avec la vérité» concernant la présence d'armes de destruction massive (ADM), 10% considérant que les responsables américains ont carrément menti, selon un sondage de l'Université du Maryland.