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Nouveau découpage administratif : Médiouna et Nouaceur deux nouvelles provinces

La province de Médiouna et celle de Nouaceur ont été créées en septembre 2003 suite aux Hautes directives de S.M. le Roi Mohammed VI pour la mise en conformité du nouveau découpage administratif du Royaume avec les dispositions de la nouvelle charte commu

23 Octobre 2003 À 19:37

Aussi, une ceinture industrielle s’est-elle formée autour de la ville depuis Ain Harrouda, Tit Mellil, Médiouna, Bouskoura, Sidi Maarouf, à Dar Bouazza. S’étendant sur une superficie de 227,8 km2, la province de Médiouna se compose de deux communes urbaines et de trois communes rurales. Quant à Nouaceur, composée d’une commune urbaine et de trois communes rurales, elle est à vocation touristique, industrielle et agricole disposant de potentialités importantes. Les deux provinces subissent les conséquences de l’extension de l’urbanisation de la métropole.

Grande ville portuaire, Casablanca a connu lors du vingtième siècle une évolution vertigineuse. Sous la forte pression de sa population, la métropole ne cesse de s’agrandir. Au cours des dernières années, de nouvelles provinces ont été créées (Médiouna et Nouaceur) pour accueillir le flux des investisseurs.

Le développement industriel à Casablanca a été accompagné d’une extension géographique des unités industrielles. A cause de la rareté des terrains vides, la flambée des prix au périmètre urbain, et la concurrence acharnée que se livrent les différents secteurs industriels et d’habitat, plusieurs investisseurs ont décidé de chercher des terrains hors du périmètre urbain pour leurs avantages considérables.

Le choix de la plupart des investisseurs s’est porté sur des lots de terrains situés dans la banlieue pour la construction des unités de production. Aussi, une ceinture industrielle s’est-elle formée autour de la ville cernant Casablanca depuis Ain Harrouda, Tit Mellil, Mediouna, Bouskoura, Sidi Maarouf, à Dar Bouazza.

Ahmed Meskine, ingénieur statisticien à la Direction régionale du Haut commissariat au plan porte un intérêt particulier aux provinces de Nouaceur et de Médiouna. Son étude s’avère d’une plus haute importance. Elle trace l’aspect démographique des deux provinces.

Ainsi, la province de Médiouna est nouvelle, issue du découpage administratif de septembre 2003 concernant les préfectures des arrondissements. S’étendant sur une superficie d’environ 227,8 km2 ( 17,6% de la superficie de la Région), Médiouna, à vocation agricole et industrielle, se compose de deux communes urbaines (Médiouna et Tit Mellil) et de trois communes rurales (Majjatia Ouled Taleb, Lahrouine et Sidi Hajjaj Oued Hassar…). Elle subit les conséquences de l’extension de l’urbanisation de la métropole. En effet, selon Ahmed Meskine, la population totale de la province de Médiouna est passée de 57851 habitants en 1982 à 62609 en 1994 et le chiffre ne cesse d’augmenter avec un taux de 1,7 % pour le milieu urbain contre –0, 13 % pour le milieu rural).

Quant au taux d’urbanisation qui était de 19 % en 1982, il est passé à 21,8 % en 2003 (il s’agit de la population de la commune urbaine de Médiouna et celle de Tit Mellil). Ce qui signifie que la province devient de plus en plus urbaine à cause de l’industrialisation. Bon nombre de terres agricoles ont disparu au cours de ces dernières années. La commune de Lahraouine est la plus peuplée représentant 48,5 % de la population de la province, suivie de la commune de Mejjatia Oueld Taleb (19,1 %), commune de Médiouna (13,6 %), la commune de Sidi Hajjaj Oued Hassar (10,6 %) et la commune urbaine de Tit Mellil (8 %). On note, par ailleurs, un accroissement de la population masculine étant donné l’immigration de la main-d’œuvre que connaît la province. Ses habitants sont jeunes puisque 31,8 % de la population est âgée de moins de 15 ans en 2003 contre 32, 2% en 1994.

Quant à la population active, elle est de l’ordre de 34088 personnes dont 3647 chômeurs, selon l’enquête sur l’emploi que mène en permanence la Direction de la statistique. L’agriculture, l’industrie, le BTP, les services sont les principales activités des habitants de Médiouna et de Nouasseur également.

Cette dernière compte, pour sa part, 36000 actifs occupés et 4300 personnes en chômage (le nombre des habitants est passé de 75245 personnes en 1982 à 93009 en 1990 et 105000 en 2003). Il y a lieu de mentionner que la population en âge d’activité à Nouasseur représente 64,7 % en 2003.

On peut affirmer que les caractéristiques de Nouaceur et de Médiouna sont presque les mêmes (accroissement de la population masculine, population jeune) sauf que cette province est à dominance rurale composée d’une seule commune urbaine (Nouaceur) et de trois communes rurales (Bouskoura, Dar Bouazza et Ouled Salah). La commune de Dar Bouazza est la plus peuplée représentant 46,8 % du total de la province suivie de Bouskoura (25,4 %), de Nouaceur (14,6 %) et Ouled Saleh (13,2%).

L’aspect démographique de ces deux provinces est en perpétuel changement. L’invasion progressive de la banlieue aura, selon quelques Casablancais, des effets néfastes que les responsables doivent prendre en considération comme la détérioration de l’environnement (pollution des sols et de la nappe phréatique) et la disparition de l’espace naturel servant de poumon de la ville.
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