Obsèques hier de Omar Benjelloun : hommage au militant des arts et de la culture

A l'image d'une foule dense, diversifiée et enracinée dans une tradition marocaine millénaire, venue nombreuse saluer une dernière fois sa dépouille, les funérailles de Omar Benjelloun ont tout simplement illustré sa popularité.Du domicile, sis boulevard André Masset jusqu'au cimetière Ach-Chouhada, son ultime demeure, c'est une file interminable de voitures, composant un long cortège de la famille, de proches, d'amis et de personnalités, qui se sont mobilisés à l'heure de la prière Ad-dohr. L'industriel, le président du groupe Saïda Star Auto avait en effet fédéré autour de lui tous ceux qui ont fait de l'activité automobile leur métier.Ils reconnaissent en lui l'un des pionniers, lui rendent justice d'avoir contribué à donner au marché marocain sa stature et ses lettres de noblesse.Ils ne tarissent pas d'éloges à l'égard du promoteur qui, à l'ouvrage pendant des années, l'esprit ouvert et la culture bien universelle, faisait du Maroc dès les premières années de l'indépendance,une plateforme de montages de marques prestigieuses. Il avait l'innovation chevillée à l'âme.
Après Volvo sous tous ses styles il y a un demi siècle bientôt , il a relevé de nouveau le défi, il y a deux ans à peine, en important et en commercialisant la marque Jaguar, symbole de la voiture anglaise la plus prisée, imaginant montages financiers et procédures soft afin que les férus de cylindrées de chez nous puissent y accéder également.La morale ? Il n'est pas de frontières ni de barrières à la technologie de pointe et à la performance, les citoyens marocains peuvent du coup y prétendre. On connaît le succès et, de nouveau, on ne peut pas ne pas saluer la vision prémonitoire de Omar Benjelloun.