Opération Ftour lancée par la Fondation Mohammed V pour la Solidarité : Cinq centres de distribution dans la capitale

Le nombre des bénéficiaires varient selon le centre. A El Youssoufia, quelque 160 personnes viennent chaque jour prendre leurs parts. A Akreuch, on compte 80 bénéficiaires; à Guich Louadaya, ils sont une soixantaine. Ce chiffre s'élève à 150 à Dior Jemaâ.

Les bénéficiaires sont on ne peut plus contents de l'intérêt qui leur est accordé lors de ce mois sacré. Dans tous les centres, la distribution commence à 9 heures pour se terminer à 11 heures. «Il nous arrive de commencer un peu tard vers 9h45 lorsque nous sommes contraints d'attendre l'arrivée du pain. Mais, nous essayons de distribuer les repas à tous les bénéficiaires», déclare Habiba Oukim, directrice préfectorale à l'Entraide nationale et présidente de la commission à Maawa Attalib à Diour Jemaâ. A l'instar des autres centres de distribution, la plupart des bénéficiaires à Maawa Attalib sont des femmes dont l'âge varie entre 40 et 50 ans. Elles sont notamment des mères qui ont des enfants hanidicapés, des divorcées ou des femmes de ménage. Les hommes sont surtout des handicapés. Ils arrivent des quartiers populaires tels que : El Mellah, Bab El Had, l'Océan. El Akkari, Douar El Hajja, El Youssoufia, Attakadoum...

Lors de la première année de l'opération «Ftour» lancée par la Fondation Mohammed V pour la Solidarité, on distribuait les repas selon le nombre des membres de la famille, mais à partir de la deuxième année, les responsables ont décidé de ne plus prendre en considération ce critère et de donner pour chaque famille deux parts. « Ici à Rabat, il y a beaucoup de pauvres.
On a constaté que donner aux familles les repas selon le nombre de leurs membres prive beaucoup de personnes d'en bénéficier. On n'avait, en effet, lors de la première année que quelque 200 familles et c'est très peu. Je pense que le fait de donner deux repas par famille est suffisant même si on a quatre ou cinq enfants», indique Assia Missoume, déléguée de l'Entraide nationale à Rabat. Par ailleurs, si quelqu'un s'absente, on distribue sa part à d'autres. Vendredi dernier, à titre d'exemple, huit personnes se sont absentées à Dior Jemaâ. De ce fait, on a distribué leurs parts aux pauvres, non inscrits sur les listes, qui affluent quotidiennement en masse tentant leur chance et espérant du fond de leur coeur que quelques bénéficiaires ne viennent pas. «Chaque jour, je viens ici et j'attends jusqu'à onze heures. Quelquefois, des bénéficiaires ne viennent pas et ça me permet d'apporter un repas pour mes enfants. J'espère que je serais la prochaine année parmi les heureux bénéficiaires», s'exclame avec espérance une quadragénaire, divorcée et mère de deux enfants. Ses yeux n'arrêtaient pas de scruter ceux qui étaient présents les comptant à maintes reprises pour juger si elle a une chance d'apporter à ses enfants le Ftour qu'ils attendent impatiemment chaque jour.

Elle n'était pas la seule à faire les mêmes gestes. D'autres personnes issues, également, des couches démunies attendaient à côté d'elle en nourrissant un grand espoir de pouvoir bénéficier de cette opération. Selon une responsable de l'Entraide nationale: « Dans chaque centre, il y a une liste d'attente. établie selon une enquête. Ceux qui ne viennent pas pendant trois jours, on les remplace par d'autres. Un représentant de la wilaya se charge de faire une enquête sur les nouvelles personnes pour voir si elles sont vraiment indigentes puis elles deviennent officiellemet bénéficiares». Notons que chaque jour, 1200 repas sont distribués au profit de 600 familles à Rabat. Le panier est composé de : harira, Chebbakia, dattes, quatre oeufs, quatre fromages et du pain.

Dans chaque centre, la commission est composée de plusieurs organismes étatiques, notamment : l'Entraide nationale, le Service social et culturel de la wilaya de Rabat, la Gendarmerie royale, les Forces armées Royales, le ministère de la Santé... La Fondation Mohammed V a alloué à cette opération à Rabat un budget de l'ordre de 400.000 Dh.