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Paul Bremer à la Maison Blanche pour accélérer la transition

L'administrateur civil américain à Bagdad, Paul Bremer, devait être reçu ce mercredi par le président George Bush et ses principaux conseillers à la Maison Blanche pour discuter des solutions qui accélèreraient la transition en Irak où la situation ne ces

12 Novembre 2003 À 17:50

Rentré mardi à Washington où il a été rappelé de façon impromptue, Paul Bremer, et les dirigeants américains étudient actuellement divers scénarios qui permettraient de changer le Conseil do gouvernement irakien (nommé par les Américains) ainsi que le calendrier de remise du pouvoir entre les mains des Irakiens, écrit le Washington Post.

L'administration Bush étant de plus en plus impatiente devant les lenteurs du Conseil du gouvernement irakien, figure parmi les solutions envisagées la possibilité de tenir des élections dans les quatre à six mois pour tenter de dégager un nouveau groupe de responsables irakiens pour rédiger une constitution et composer un exécutif pouvant prendre la relève, sur le modèle de ce qui a été prévu pour l'Afghanistan, ajoute le journal. Paul Bremer espère pouvoir rentrer à Bagdad cette semaine avec en poche un plan qui lui permette de discuter avec le Conseil du gouvernement irakien, ont précisé de hauts responsables américains au journal.

Mardi Paul Bremer s'était entretenu dès son arrivée à Washington avec le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld, le secrétaire d'Etat Colin Powell ainsi que la conseillère de la Maison Blanche pour la sécurité nationale Condoleezza Rice. La chaîne de télévision ABC, citant un haut responsable anonyme, a déjà indiqué qu'il s'agissait en fait de "sérieuses discussions" pour accélérer le transfert du pouvoir en Irak, en procédant à la nomination d'un président irakien intérimaire et la mise en place d'une Constitution intérimaire. "On ne peut pas donner le pouvoir aux Irakiens s'il n'y a pas quelqu'un à qui le remettre" aurait confié cette source. "La Maison Blanche veut accélérer l'allure à cause de l'augmentation de la violence", ajoutait ABC.
L'administration Bush, ajoute le Washington Post, "semble revenir sur son insistance antérieure sur l'élaboration en bonne et due forme d'une Constitution et sa ratification par référendum national avant tout retour de souveraineté aux Irakiens". Dimanche M. Bremer avait publiquement manifesté à Bagdad l'impatience des dirigeants américains en soulignant qu'il était temps que les 24 membres du Conseil de gouvernement transitoire irakien s'attaquent à la rédaction d'une Constitution et d'un agenda pour des élections nationales.

"Je pense que le Conseil de gouvernement fera face à des décisions très importantes dans les prochaines semaines", avait déclaré M. Bremer lors d'une conférence de presse commune avec la ministre espagnole des Affaires étrangères Ana Palacio, en visite en Irak. Le mois dernier, le Conseil de sécurité de l'ONU avait, en donnant une légitimité à l'occupation américaine en Irak, appelé le Conseil de gouvernement à présenter d'ici le 15 décembre un agenda pour la rédaction de la Constitution et la tenue d'élections. Le principal obstacle vient de la majorité chiite qui demande d'abord la tenue d'élections pour former ensuite une assemblée constituante.

Les membres du Conseil de gouvernement insistent sur leur capacité à respecter l'échéance fixée par l'ONU. Plus de la moitié des 388 soldats américains morts au combat en Irak l'ont été depuis que le président Bush a déclaré le 1er mai que la guerre était finie. Et l'administration américaine s'inquiète de plus en plus des sondages indiquant un recul du soutien de la population à l'effort de guerre.
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