LE MATIN
03 Mai 2003
À 16:31
Les dirigeants du Raja/ODEP , par la voix de leur président Hamid Essakali, se sont élevés contre ce qu'ils appellent la discrimination dont ils sont victimes. Le dossier de presse distribué à nos confrères reprend l'historique et les péripéties de ce conflit.
Il y a d'abord ce recours en justice engagé au nom du Raja/ODEP contre la FRMN relatif au dépôt des statuts. Pour le club bidaoui, ces statuts, non approuvés par le ministère de tutelle, doivent être annulés. Le problème des transferts a également été soulevé .
Le président du club précise que des réserves ont été émises par certains clubs à propos des nageurs et nageuses qui ont porté leur choix sur le Raja/ODEP. Certains d'entres eux ont même participé à la compétition nationale (journée de demi-fond). Troisième point soulevé par le Raja/ODEP concerne la répartition des couloirs. Selon les responsables du club, le Raja aurait réalisé 63 minima en plus des 13 nageurs transférés et des cartes de minimas. Ainsi deux couloirs leur ont été réservés mais voilà que quelque temps après, la FRMN leur retire un couloir et demi. Le président s'interroge : comment participer au développement de la natation avec un demi-couloir ? La radiation à vie du président a également été à l'ordre du jour. Les deux plaintes du Raja/ODEP et la lettre adressée au ministère après le refus de délivrer une licence à un membre du comité ont, selon M. Essakali, motivé cette suspension. Pour sa part, le secrétaire général M. Seddik a été convoqué par la commission de discipline pour s'exprimer sur des correspondances jugées désobligeantes ou calomnieuses. Ce dernier a précisé que son club a demandé au BF de citer ces écrits, mais la correspondance n'a pas été suivie de réponses. De plus, confirme M. Seddik, cette commission ne répond pas aux critères de l'article 129 des statuts : un membre fédéral ne peut faire partie de plus d'une commission or deux de ses membres président d'autres commissions.
Autre problème posé par le Raja. Il s'agit de la journée de natation appelé l'Amitié , autorisé dans un premier temps par décision fédérale puis refusée quelques temps plus tard.
Les dirigeants du Raja/ODEP ont conclu cette conférence de presse par un certain nombre de questions à savoir :
- Demander au CNOM et au MJS d'intervenir pour faire respecter les lois et statuts constitue-t-il une faute ?
- Ester la FRMN qui applique des statuts modifiés constitue-t-il un délit ?
- Réclamer la licence d'un dirigeant représente-t-il une faute grave ?
- La FRMN a-t-elle le droit de sanctionner toute personne réclamant l'application des statuts ?
- Pourquoi le BF sanctionne -t-il des mineurs en les privant de nager à cause d'erreurs commises par des membres fédéraux ?
D'autres points relatifs à la gestion de la FRMN et la régression de la natation (sic) ont été soulevés. Pour notre part, nous n'avons fait que relever ce qui a été dit lors de ce point de presse sans commentaires. Il restera aux uns et aux autres de trouver un terrain d'entente pour mettre fin à ce conflit qui n'a que trop duré et qui ne peut que porter préjudice à la natation. Soulignons, enfin, que des dirigeants de l'ADM dont le président Attouani étaient présents à la conférence de presse.