Spécial Marche verte

Première session du bac 2003 : des bacheliers peu nombreux cette année

Les résultats confirmant la difficulté des épreuves de la première session du baccalauréat 2003.
>Il n'y a pas encore de chiffres officiels, cependant, selon les sondages effectués au niveau de plusieurs académies, le taux de réussite avoisinerait les

24 Juin 2003 À 18:41

Pour leur part, des enseignants affirment que c'est «le niveau des élèves qui est bas et aux qui ont assisté assidûment aux cours durant l'année scolaire et qui ont pris le temps pour se préparer aux examens ont réussi sans trop de problèmes».

La vérité se situe quelque part entre ces deux affirmations.
Les résultats de la première session du baccalauréat 2003 ont été affichés, lundi dernier, à partir de 18 heures dans tous les centres d'examen. En principe, à la même heure, les résultats devaient être disponibles sur Internet ou accessibles à partir du téléphone mobile.

Mais, ce n'est qu'hier en milieu de matinée que le site consacré aux résultats du baccalauréat 2003 a été opérationnel. Selon un cadre de Menara, société filiale de Maroc-Telecom qui gère ce portail, «ce sont des problèmes techniques au niveau du centre Al Fida de Maroc Telecom qui ont causé ce retard».

Toujours est-il que lundi dernier fut une rude journée, aussi bien pour les candidats que pour leurs parents, leurs proches et leurs amis. Toute la journée, les cyber-cafés n'ont pas désempli. Même s'ils savaient que les résultats ne seraient disponibles qu'à partir de 18 heures, chaque personne concernée, et ils étaient des centaines de milliers, voulait en avoir le cœur net. Un grand suspens pour les candidats et pour leurs parents.

On consultait l'Internet et le site réservé aux résultats refusait obstinément de s'afficher. On envoyait des messages S.M.S au 3131 et tout ce que l'on recevait comme réponse était un message qui ne faisait qu'appesantir l'attente : «Les résultats seront consultables dans quelques minutes... Bonne chance».

Les va-et-vient incessants entre le lycée, le cyber-café et la maison étaient accentués par les appels téléphoniques des amis ou de la famille qui voulaient être informés. Un vrai calvaire. Le cœur palpitant, la foule attendait devant les centres d'examen.

A 18 heures très exactement, les résultats furent affichés et on se bousculait pour voir si son «numéro» était sur la liste. Des cris de victoire, des larmes de joie, chacun réagissait à sa manière.

Ceux qui ont obtenu le baccalauréat du premier coup n'étaient pas nombreux, mais ils étaient heureux.
Les autres, sont qui ont obtenu entre 8 et 10 et qui vont passer en juillet prochain la session de rattrapage faisaient triste mine, mais gardent l'espoir de décrocher le bac cette année. Les autres, l'échec les poussera peut-être à fournir un plus grand effort la prochaine année scolaire, à se diriger vers des centres de formation ou à abandonner les études.

Dans une conférence-débat qu'il a animée dernièrement à Casablanca, M. Abdelaziz Meziane Belefkih, conseiller de S.M. le Roi et responsable de la réforme de l'enseignement a affirmé que «sur 36 élèves inscrits en secondaire, 15% ne parviennent pas à finir le secondaire, 13 élèves obtiennent le baccalauréat sur 21 inscrits en terminale et seulement 5 décrochent un diplôme universitaire».
Selon M. Meziane Belefkih, ces résultats illustrent «la dimension de l'échec du système éducatif actuel... le nouveau système éducatif en phase de finalisation constitue une vraie alternative à une machine scolaire qui n'arrive plus à suivre la marche de l'Histoire du Maroc».

En attendant, ce sont environs près de 60% des candidats qui se sont présentés cette année aux examens du baccalauréat qui n'arriveront plus à poursuivre leurs études.
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