Naissance de SAR Lalla Khadija

Problèmes de circulation : il est temps de s’atteler à la tâche !


>A l’instar des grandes métropoles en forte évolution, la capitale économique doit faire face aux problèmes du transport et de la circulation. Conduire à Casablanca est devenu, en effet, un calvaire pour bon nombre de citadins. A qui incombe la r

03 Août 2003 À 16:34

« J’en ai marre de ces embouteillages et de cette circulation à Casablanca. Je pense que je ne pourrais jamais conduire dans cette ville. Il faut passer des heures pour arriver à destination », s’exclame un jeune homme. En effet, il n’est pas aisé de conduire à Casablanca puisqu’il faut faire constamment attention aux chauffards qui mettent leur vie et celle d’autrui en danger. Tous les conducteurs semblent pressés et font leur possible et impossible pour dépasser les autres. Même les chauffeurs des petits taxis et ceux des autobus se montrent imprudents et se faufilent entre les files sans se soucier de la sécurité des clients.

La ville grandit à un rythme vertigineux et les artères et rues ne connaissent aucun élargissement. Aussi, le problème de l’encombrement de la circulation se pose-t-il avec acuité. Toute une population, notamment de personnes âgées, circulent à leurs risques et périls. Comment peuvent-ils échapper à l’affolement des grands et petits taxis. Même les motos ne respectent pas la circulation. Ils grillent les feux rouges et semblent ne pas être soumis aux règles de la circulation. C’est une règle presque quasi-générale dans la métropole. Tous les étrangers à la ville, le remarque dès qu’ils débarquent à Casablanca.

Ils sont surpris par la façon de conduire des Casablancais. « Impossible de conduire ici, je préfère prendre un taxi que d’amener ma voiture avec moi dans cette ville particulière. Je n’arriverai jamais à destination avec tous ces chauffards sur la route ». Quelques-uns justifient ce phénomène en affirmant que les Casablancais ne savent pas à quel saint se vouer. Ils se trouvent dans l’obligation de conduire n’importe comment pourvu qu’ils arrivent à temps à leurs lieux de travail. « Nous nous sommes transformés en chauffards à force des choses. La signalisation est défaillante. Ce qui nous oblige parfois à transgresser les règles les plus élémentaires du code de la route », s’exclame un haut cadre d’une banque.

Avec la chaleur de l’été, les choses se compliquent. Les touristes se montrent surpris et indécis : traverser avec la masse des piétons en faisant abstraction des feux de signalisation ou reculer et attendre que le feu soit rouge ? Le choix s’avère, souvent, très difficile. Cette situation est honteuse car bon nombre de touristes expriment leur indignation. Quelques-uns qui admirent le Maroc et particulièrement la métropole appellent les responsables à trouver une issue à la problématique de la circulation. « Cela fait des années que je viens à Casablanca régulièrement. J’aime cette ville. Mais ce qui me dérange vraiment c’est la circulation et particulièrement le comportement des Casablancais qui est indigne. On doit les sensibiliser pour qu’ils fassent attention à l’image de leur ville qui est d’ailleurs fort belle », annonce George A.

Ainsi, la métropole doit faire face à ses difficultés à hauteur de ses dimensions. Les problèmes doivent être résolus dans l’optique de répondre au mieux aux besoins des populations locales. La prise en compte des difficultés de circulation passe inévitablement par une vision globale du système de transport en vue de la recherche d’un équilibre optimal. Il faut absolument que la gestion de la circulation fixe l’occupation maximale de la voirie pour favoriser le transport en commun et les aménagements pour piétons et cyclistes. L’état des routes n’est pas, en effet, rassurant.

Les travaux sont parfois inachevés ou mal faits. Certaines artères sont devenus presque impraticables. Il faudrait engager de grands efforts dans ce domaine : hiérarchisation des voies, cheminement spécifique, revêtement solide des chaussées, planification urbaine harmonieuse…La ville grandit à une vitesse exponentielle et le développement des infrastructures ne suit pas. Responsables et citoyens doivent s’atteler à la tâche.
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