Rêves d’enfants : quand la nuit tourne au cauchemar
Pour un enfant, les cauchemars sont très désagréables, mais ne nuisent d’aucune façon à sa santé. Par contre, s’ils se produisent fréquemment ou surtout, si l’enfant a un cauchemar itératif, ne vous endormez pas sur le problème, il serai
Quand un enfant fait un cauchemar, le plus souvent, il crie comme s’il était attaqué par un monstre, il pleure et vous appelle. Il s’agit probablement d’un rêve effrayant qui le réveille et dont il a parfois un vague souvenir le lendemain matin.
Les cauchemars sont fréquents entre 3 et 7 ans, ils se produisent surtout lorsque l’enfant a passé une journée très agitée, s’il est stressé, s’il a de la fièvre, ou un rythme de sommeil irrégulier. Le cauchemar est très pénible pour l’enfant mais pas dramatique.
Lorsque vous serez amené a être confronté à ce problème, vous devez faire ce que tout parent fait, le prendre, le rassurer, le caresser, le bercer, et lui dire, que ce n’est qu’un mauvais rêve, etc. En revanche, lorsque les cauchemars deviennent récurrents, il ne faut pas non plus les banaliser. Si l’enfant semble très perturbé et bouleversé en pleine nuit, il ne subit peut-être pas un cauchemar banal mais quelque chose de plus sérieux, qu’on appelle une « terreur nocturne ». C’est une situation d’angoisse extrême qui se produit durant le sommeil profond. A la différence du cauchemar, l’enfant est encore endormi, ne vous reconnaît pas et n’a pas conscience de ce qui lui arrive. En effet, même s’il a les yeux ouverts, l’enfant est toujours dans l’univers du sommeil, il s’agitera dans tous les sens et montrera une peur intense. Il est inconscient de l’univers se trouvant autour de lui. Il ne reconnaîtra ni ses parents ni ses frères et sœurs et n’aura conscience d’aucune présence pendant toute la période du cauchemar qui peut durer une ou plusieurs minutes.
Le début du cauchemar est spectaculaire, l’enfant se dresse sur son lit, en larmes, agité de soubresauts. Il hurle, son corps exprime les signes caractéristiques de la peur : sueurs, nausées…. Il est préférable de ne pas le réveiller, même s’il a l’air profondément bouleversé. Contentez-vous plutôt de veiller sur lui et de vous assurer qu’il est en sécurité et qu’il ne risque pas de tomber du lit. Par contre, s’il se réveille de lui-même, rassurez-le en lui disant que tout va bien, que vous êtes là et qu’il peut se rendormir et restez avec votre enfant jusqu’à ce qu’il se rendorme.
La plupart du temps, quelques minutes après la terreur nocturne, l’enfant se calme seul et reprend paisiblement le fil de sa nuit. Les terreurs nocturnes surviennent lorsqu’un enfant ne dort pas assez, quand par exemple il ne fait plus de sieste ou lorsqu’il angoissé. Ménagez-lui alors des plages de sommeil plus longues.
D’autres sont la manifestation d’un conflit intérieur ; parlez-en avec lui, tentez de comprendre ce qui le préoccupe, amenez-le à mettre des mots sur certaines situations qu’il vit mal.
Si ces terreurs persistent, n’hésitez pas à consulter un spécialiste, qui l’aidera à démêler les fils de son inconscient.
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Comment faire face ?
Des circonstances semblables sont à l’origine des cauchemars et des terreurs nocturnes. L’enfant découvre énormément de nouvelles choses dans ses premières années de vie ; apprendre à marcher, à partager, à gérer sa colère, à être plus autonome, et bien d’autres notions encore. La nuit sert à “digérer” ce que l’on a acquis pendant le jour. Bien sûr, des événements familiaux difficiles peuvent influencer le sommeil de l’enfant. Ce que l’enfant a fait avant de se coucher est aussi très important (lecture, collation, télévision). Cependant les terreurs nocturnes peuvent être parfois associées à des causes plus physiques comme la croissance, la digestion, la maladie, etc. Enfin, les habitudes de sommeil bonnes ou mauvaises influencent grandement le reste de la nuit.
L’enfant a besoin d’une routine, de points de repère et d’habitudes qui l’amènent à se détendre et à s’abandonner au sommeil, en plus d’éviter les repas trop lourds ou trop tardifs qui, en activant la digestion peuvent occasionner cauchemars et terreurs nocturnes. Par contre, un verre de lait peut constituer une saine habitude préalable au coucher, comme le mentionne Philippe Regard : “Dans le lait il y a un acide aminé qui est précurseur d’une hormone du sommeil…”
L’enfant doit apprendre à s’endormir seul, il a besoin d’un rituel qui le prépare à passer une bonne nuit : , câlins, , histoires … Pour rassurer votre enfant vous pouvez laisser une lampe allumée et la porte entrouverte.