Sur le vif : Hay Riad, un déficit en espaces culturels et de loisirs
Parmi les projets aboutis dans la wilaya de Rabat, le quartier Hay Riad constitue un fleuron et un exemple à suivre en matière d’urbanisation nouvelle. La rencontre organisée par la commune Agdal-Riad et le Conseil régional de l’Ordre des arch
LE MATIN
30 Mars 2003
À 21:29
Si cette visite n’a pas été consacrée à proprement parler à Hay Riad, il faut dire que ce quartier né dans les années 80 a suscité l’intérêt tant le défi paraissait important et difficilement réalisable.
Situé dans le prolongement direct de Souissi et de l’Agdal, Hay Riad a vu le jour après l’échec consommé de celui de Hay Salam, à Salé. Ce quartier conçu dans l’enthousiasme n’a pas résisté à son environnement. Les premiers acquéreurs de lots de villas, l’ont déserté, dans l’ensemble, sitôt les constructions achevées. Il ne s’agit pas de comparer des expériences différentes mais de souligner l’importance d’une démarche cohérente comme celle de Hay Riad. Malgré des faiblesses encore perceptibles au niveau des équipements socio-culturels ( il est significatif que le quartier Hay Riad soit dépourvu d’une salle de Cinéma, d’ailleurs comme l’Agdal ou encore Souissi, alors que Salé à son complexe cinématographique, ou encore à Casa, le quartier Anfa avec ses deux complexes…).
L’objectif de créer des villes à l’intérieur de la ville n’est pas pour autant contrarier. Hay Riad a été conçu avec cette ambition, comme Sala Al Jadida, son pendant «social», sur l’autre rive du Bouregreg. Là aussi, les équipements culturels ne semblent pas avoir été au centre des préoccupations des concepteurs de ces nouvelles villes. La priorité est donnée aux logements. L’infrastructure socio-éducative est présente à travers les écoles primaires et secondaires. A Sala Al Jadida, l’offre de proximité pour l’éducation est à la dimension de cette nouvelle ville. A Hay Riad, aussi, on ne peut pas dire qu’il y’ait pénurie à ce niveau…Reste, enfin, les équipements de loisirs de plein air et les espaces verts dédiés : là encore le déficit est patent, aussi bien à Hay Riad qu’à Sala Al Jadida ( pour ne citer que les nouveaux quartiers ) qui ne semblent pas avoir retenu la leçon d’ennui mortel des anciens quartiers, comme ceux de Hassan ou Takaddoum, par exemple.