Fête du Trône 2006

Tareq Ramadan à la Fondation Allal El Fassi : réflexion sur l'Islam et le modernisme

Un colloque sur Islam et modernisme a été organisé à Rabat jeudi dernier, à l'initiative de la Fondation Allal El Fassi. Cette rencontre a connu les interventions de l'islamologue et professeur de philosophie à l'Université de Genève, Tareq Ramadan, du jo

26 Décembre 2003 À 20:30

Après une introduction du modérateur du colloque, M. M'Hamed Boucetta, président de la Fondation, Tareq Ramadan, a ouvert le débat avec une présentation qu'il a axée sur la relation entre Islam et modernité aujourd'hui.

Personnage très controversé, Tareq Ramadan a su tenir un discours séduisant non loin des réalités actuelles sur l'Islam et la modernité. Le modernisme étant un courant de pensée qui découle de la modernité.

Le conférencier a toutefois présenté le Maroc comme étant l'exemple d'un pays qui a su mener des «expériences courageuses» (en faisant entre autres allusion aux nouvelles réformes de la Moudaouana) qui montrent que l'Islam peut parfaitement être au diapason avec la modernité.

Car l'Ijtihad aide dans l'Islam à rajeunir la pensée en prenant en considération le contexte sans s'éloigner des textes (Coran et Sounna NDLR). Dans son exposé, le conférencier a commencé par rappeler que «dans le contexte actuel il est important de balayer les préjugés pour qu'on évite de jeter la suspicion sur la totalité au nom des extrêmes. Il ne faut pas délégitimer un milliard de musulmans dans le monde à cause d'une poignée d'extrémistes».

Pour cela, il a étayé les attitudes à éviter et celles à adopter afin de «dire avec force que se référer à l'Islam dans nos vies ne veut pas dire que nous légitimons l'appropriation de notre religion par quelques extrémistes».
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