LE MATIN
03 Janvier 2003
À 20:41
C'est un terrible gaucher capable d'abattre les meilleurs joueurs du tennis mondial. Younès El Aynaoui reste le plus couronné des joueurs marocains avec cinq titres : Amsterdam (99), Bucarest (2001), Doha, Casablanca et Munich (2002) sans oublier une dizaine de finales dont une ratée au Grand Prix Hassan II en 1993. A Doha, le Marocain espérait bien défendre son titre acquis l'an dernier au détriment de l'Espagnol Félix Mantilla. Il commença par se débarrasser du Français Julien Boutter avant de rencontrer son compatriote Hicham Arazi. Younès n'a pas fait de sentiments et a su gérer son match. Avant hier, face à Fabrice Santoro, il était encouragé par une galerie bien bruyante composée essentiellement de Marocains résidant au Qatar ainsi que de ... Hicham Arazi et Karim Alami. Rares sont les rencontres où l'on assiste à une course-poursuite en quête d'un break. Les deux joueurs ont gagné tous leurs services jusqu'au tie break. Le premier set fut assez laborieux pour les deux joueurs. L'avantage acquis au fil des jeux fut préservé. Au second set, on assista au même scénario sauf que le Marocain fut moins tranchant au niveau de son service valet. En revanche, son coup droit fut l'un de ses atouts. D'ailleurs, au 7e jeu du second set, le Marocain faillit faire le break lorsqu'il menait 0 - 30.
Koubec est revenu de loin, profitant de fautes diverses de son adversaire. La tension est montée d'un cran lorsque El Aynaoui ne laissa aucune balle à l'Autrichien au 9e jeu. Menant 5/4, le tenant du titre va peu à peu se laisser rejoindre et l'on arriva au second tie break de la partie, où l'on va assister à une véritable erreur d'appréciation de l'arbitre de chaise qui n'aurait pas signalé une balle out de l'Autrichien. Emporté par la colère alors qu'il menait par trois balles d'avance, le Marocain est complément déstabilisé, laissant le champ libre à son adversaire qui s'envolera vers la victoire finale. En dépit de cette défaite, Younès a conquis les cœurs des spectateurs du petit central à Doha, faute d'une nouvelle couronne dans ce pays.