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UN JOUR, UNE 112N : A Fès-Boulmane, la fin de la campagne s’annonce fiévreuse

La campagne électorale n’est pas encore entrée dans la phase de compétition et les candidats commencent à peine à se livrer bataille dans toute la région de Fès-Boulemane.

01 Septembre 2003 À 20:23

Constituée de deux provinces (Boulemane et Sefrou) et de trois préfectures (Fès-Jdid, Dar-Dbibegh, Fès-Médina et Zouagha-Moulay Yacoub), la région se distingue par une population aux deux tiers urbaines : 913.888 d'urbains sur un total de 1.322.473 d'habitants. Les secteurs tertiaire, secondaire et primaire détiennent respectivement 38,7 %, 33,4 % et 26,1 % de l'activité économique de cette région. Tous les partis connus se disputent des sièges à Zouagha-Moulay Yacoub, Fès Saïss, l’ancienne médina et à Fès Agdal.

La campagne électorale se déroule dans un calme total. Ceux qui avaient craint l’usage de l’arme blanche ou de l’argent ont été déçus de voir les choses se passer autrement. Les observateurs prédisent une campagne fiévreuse pendant les derniers jours de la campagne. Rappelons que dernièrement, les éléments du service régional de police judiciaire avaient arrêté récemment un conseiller de la commune urbaine de Zouagha-Moulay Yacoub, pour falsification de documents administratifs.

Les autorités avaient aussi refusé d'autoriser la candidature de la tête de liste du PND, du PPS, du RNI dans la circonscription de Saïss et du PI dans la circonscription de Moulay Yacoub (Hamid Al-Abyad). Un nombre important de jeunes s’est présenté cette fois aux élections communales pour briguer un siège dans le nouveau conseil communal de la région. Le RNI présente des candidats jeunes qui accompagnent le vétéran de la ville M. Moufid qui est aussi tête de liste. Le Mouvement populaire présente des têtes de liste dans la quasi-totalité des circonscriptions pour s’assurer une meilleure couverture de la population et par la même, une meilleure chance de gagner plus de voix.

C’est pourquoi, le parti de Mohamed Laenser compte surtout sur la célébrité et l’appartenance des candidats à leurs quartiers respectifs, comme c’est le cas pour M. Ben Omar dans l’ancienne médina et l’ex-conseiller M. Mesrour à Fès-Saïs. Mohand Laenser, ministre de l'Agriculture et du Développement rural et secrétaire général du Mouvement populaire s’est présenté dans son fief traditionnel à Boulemane.
En se référant aux scores réalisés dans les différentes échéances électorales précédentes, M. Laenser n’aura pas beaucoup de difficultés pour briguer son siège dans la ville de Boulemane. A Fès, la famille Lebbar s’est représentée en force cette année, puisqu’un troisième membre vient de faire son entrée en politique. Il s’agit de Mohamed Lebbar, petit frère de Aziz et Saîd, également candidats aux communales. D’après Aziz Lebbar, qui est parlementaire et élu local, le parti a une chance de gagner entre 35 % à 40 % des voix exprimées le 12 septembre prochain.

Le PPS constitue un sérieux adversaire, surtout dans l’ancienne médina en la personne de Hassan Boucenna. Le Dr Bekkali, aussi du PPS, s’avère un candidat redoutable. La région de Fès, jadis un fief traditionnel du parti de l’Istiqlal, juge ce parti par ses anciennes prestations et évoque de plus en plus le changement.
À l’intérieur de la médina, la concurrence s’avère très dure. C’est Hamid Chabat qui est tête de liste du Parti de l'Istiqlal à la plus grande commune de Fès, de Zouagha. Président de cette même commune depuis 1997, il est aussi membre du bureau exécutif de l'UGTM. Par ailleurs, deux poids lourds s’y présentent.
Abdelhaq Tazi, membre du comité exécutif, conseiller et candidat, tête de liste à la circonscription de la médina de Fès est très connu de la population fassie.
Mohamed Diouiri, également membre du comité exécutif du parti, se présentent comme têtes de listes à la circonscription des Mérinides. Un troisième membre du comité exécutif du PI se présente à la circonscription de Jnane Al Ouard.

Il s’agit de Mohamed Soussi qui est aussi tête de liste. C’est dans cette circonscription que M. Debbagh, ex-président du conseil municipal de Fès et candidat USFP aux communales du 12 septembre, a été victime de la colère des gens venus très nombreux le huer et lui jeter des pierres, lors d’un meeting populaire organisé le samedi 30 août dernier.
Les assistants ont même essayé de l’agresser physiquement s’il n’y avait pas l’intervention des forces de l’ordre qui ont bouclé le secteur pour empêcher tout dérapage. Les islamistes modérés du PJD ne sont pas présents à l’extérieur des murs. Le PJD participe aux communales en présentant seulement trois listes à Fès.

La première concerne la commune des Mérinides avec, en tête de liste, Hassan Moheb, inspecteur de l'enseignement secondaire. Pour sa part, Hamid Fettah est mandataire du parti à la commune du Saïss. De même, Rachid Yassine, professeur, représente le parti à la commune de Fès-Médina. Les Sap sont également en force à Fès. Ils ont choisi plusieurs espaces aux affichages pour expliquer leurs programmes qui ne diffèrent pas totalement de ceux des partis politiques.
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