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USA-Irak : l’exil de Saddam ou la guerre

Le rejet des dirigeants irakiens de l’ultimatum du Président George W. Bush, donnant 48 heures à Saddam Hussein pour s’exiler, faute de quoi les Etats-Unis attaqueront l’Irak, rend le scénario de la guerre évident, sauf changement de der

18 Mars 2003 À 20:39

Le Pentagone qui a commencé à masser ses troupes et ses bâtiments de guerre dans la région depuis plusieurs mois en prévision d’une offensive, n’attend plus que le feu vert du chef de l’Exécutif américain qui assure aussi le commandement des forces armées. Le commandant de l’armée américaine au Koweit, le général William Wallace, a déclaré hier qu’une guerre ne durerait que quelques jours ou quelques semaines au maximum. L’indéniable supériorité militaire des Etats-Unis à tous les niveaux et l’affaiblissement de l’armée irakienne, conséquence de douze ans d’embargo et de la deuxième guerre du Golfe, favoriseraient une victoire rapide des troupes américaines. Toutefois, les retombées politiques d’un conflit sans feu vert de l’Onu pourraient affecter les Etats-Unis malgré leur hyperpuissance. Le camp de la paix, dont le chef de file est Paris, a contesté la légitimité d’une attaque unilatérale tout en soulignant qu’elle porterait un sévére préjudice à l’Onu qui en serait affaiblie. Le Président Jacques Chirac, a critiqué le retrait de Washington, Londres et Madrid qui, faute de pouvoir rallier la majorité au sein du Conseil de sécurité, ont agi hors du cadre de l’Onu sans prendre en considération la primauté du droit international. Plusieurs pays ont apporté leur soutien aux Etats-Unis. L’Australie, l’Italie, la Pologne, le Japon et la Slovaquie sont tous prêts à contribuer à l’effort de guerre américain, soit de manière directe avec une participation de leurs forces armées, soit de manière indirecte en fournissant une aide logistique et des bases aux forces américaines.
D’autre part, une réunion du Conseil de sécurité est prévue aujourd’hui au niveau ministériel. Colin Powell et Jack Straw n’y prendront pas part. Pour Washington et Londres la diplomatie n’a plus lieu d’être.
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