L'humain au centre de l'action future

Un film d’animation au succès annoncé : «Le monde de Nemo», l'odyssée d'un petit poisson-clown dans le grand bleu

Avec les aventures palpitantes du petit poisson Nemo, jolie fable sur un courageux poisson-clown qui affronte les dangers du grand bleu pour retrouver son fils aventureux, les studios d'animation Pixar et Disney font une touche.
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08 Novembre 2003 À 17:41

«Le monde de Nemo» sort en France sur 850 à 900 copies le 26 novembre. Aux Etats-Unis, le public a goulûment mordu à l'hameçon et «Finding Nemo» a fait un grand splash. Il a battu «Le Roi Lion»avec près de 340 millions de dollars de recettes et lui a ravi la couronne de numéro un du film d'animation.
Ce «film d'amour et d'eau salée» a été produit par John Lasseter, le réalisateur «oscarisé» de «Toy Story» 1 et 2, qui a cette fois-ci passé la main à Andrew Stanton, son co-réalisateur de «1001 pattes». Andrew Stanton est l'auteur de l'histoire et le scénariste et, en outre, il fait la voix originale de Crush la tortue, doublée en VF par Samy Naceri.

Féerique, tour à tour drôle et émouvant, «Le monde de Nemo» plonge le spectateur dans les eaux cristallines de la grande barrière de corail où fleurissent les anémones roses. C'est la demeure de Marin, le poisson-clown, qui a perdu tragiquement sa femme, tuée par un squale en défendant sa progéniture.
Seul a survécu le petit Nemo, à la nageoire atrophiée. Un Bambi aquatique en somme. Surprotégé par son père, il est à la fête le jour où, enfin, il s'affranchit en allant à l'école. Intrépide, curieux, Nemo n'a qu'une envie, partir à la découverte du monde, montrer à ses camarades de classe qu'il est «cap» d'aller voir de près cet étrange objet qui flotte. C'est un bateau.
Capturé, Nemo se retrouve à tourner en rond dans l'aquarium d'un dentiste, en compagnie des siphonnés du bocal, Gill, qui le prend sous sa nageoire, Boule le poisson-globe, Gargouille, Bubbles et Jacques (une crevette dont la voix est celle de David Ginola).

Malgré sa trouille, Marin, son père, va partir à sa recherche, aidé par Dory, un poisson-chirurgien bleu à la mémoire défaillante mais à la logorrhée intarissable... Il faut éviter de terminer en sushis, en amuse-gueules pour requins comme dans «Les dents de la mer», électrocuté par les méduses roses ou englouti à «Vingt mille lieues sous les mers».
Heureusement, Marin et Dory vont aussi croiser un banc de poissons-lunes, une escadrille de tortues et quelques pélicans secourables.
Au cours de cette odyssée sous-marine, on croise trois requins au sourire carnassier, inscrits aux mangeurs de poissons anonymes, qui suivent une thérapie de groupe pour changer leur image de «gros goinfres stupides».
L'humour et les péripéties débridées de ces aventures colorées, en orange, violet, rose, bleu, vert, raviront les enfants sans ennuyer les parents. Ils y retrouveront peut-être leurs propres angoisses au moment de lâcher la main d'un bambin, pour la première fois, à la porte de l'école ou leur appréhension lorsque l'enfant s'émancipe, quittant le cocon familial pour plonger dans le grand bain de la vie.

«Le monde de Nemo» est le cinquième film et le cinquième succès de l'union entre les studios d'animation digitale Pixar (qui ont également à leur palmarès «Monstres et Cie») et Walt Disney Pictures qui les distribue. Les quatre précédents films ont généré la coquette somme de 1,73 milliards de dollars dans le monde, selon le journal professionnel Variety, sans compter les DVD et produits dérivés.
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