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Voyage dans la civilisation pharaonique

L'exposition «Civilisation pharaonique», réalisée actuellement dans le Centre culturel de l'Agdal, à l'occasion du centenaire du musée archéologique égyptien, rentre de toute évidence dans le cadre des manifestations de «Rabat capitale des cultures arabes

26 Février 2003 À 16:46

«L'Egypte est un cadeau du Nil», pour reprendre les termes de l'historien grec au cinquième siècle avant J.C, Hérodote quand il parle de ce pays antique, dont les Egyptologues n'ont pas encore livré tous ses secrets.
En effet, jusqu'au siècle dernier, on ne connaissait l'Histoire de l'Egypte qu'à travers les récits des auteurs grecs et latins, faisant mention des vestiges d'une civilisation grandiose engloutie dans la nuit des temps.
Or, c'est en 1824 que Champollion parvient le premier à déchiffrer les hyiéroglyphes. Ainsi, grâce à la lecture des signes gravés sur les pierres des monuments pharaoniques (pyramides) ou inscrits sur des papyrus, se révèlent les fondements d'une civilisation de haut niveau culturel, dont les origines et l'évolution sont étroitement liées à son fleuve légendaire, le Nil. Et donc, c'est à la lumière de documents écrits datant du troisième millénaire, et provenant de l'Ancien Empire égyptien que les historiens ont découvert un monde dont l'expression religieuse, artistique et politique est dépourvue, depuis longtemps, de tout caractère primitif.

Précieux témoignages

L'écriture étant mi-figurative, mi-phonétique. Toutefois, l'histoire de l'Egypte ancienne, qui nous est connue grâce à de précieux témoignages artistiques s'étend sur plus de trois millénaires. Historiens et archéologues ont pu déterminer trois grandes périodes: l'Ancien Empire (2800-2100), le Moyen Empire (2100-1580) et le Nouvel Empire (1580 - 1100). De même que l'architecture, la sculpture s'inspire de préoccupations religieuses : la gamme des matériaux employés est étendue (bois, bronze et pierre). Les statues de bois étaient généralement peintes pour donner une impression de vie de richesse: les portraits sont très conventionnels, idéalisés et figés dans une attitude hiératique. Les lignes stylisées de cette sculpture dégageant alors une impression de force, de majesté et de mystère. Cependant, les peintres égyptiens se sont attachés à traiter trois catégories de sujets : scènes religieuses, mythologiques et biographiques.
Mais, si l'architecture, la sculpture et la peinture sont considérées commes les trois formes majeures de l'art égyptien, les arts décoratifs occupent une place non négligeable, les papyrus qui ont été retrouvés sont parfois de véritables œuvres artistiques : l'alternance des encres noir et rouge, soulignant la sobriété et l'élégance de la calligraphie, celle-ci illustrée essentiellement par les hiéroglyphes. Cette exposition offerte par l'Institut culturel égyptien de Rabat, englobe un grand nombre d'objets d'art très représentatifs de cet civilisation, dont l'essor est transmis de siècle en siècles grâce à ses fameux trésors exhumés du passé par des archéologues et des égyptologues.
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