33,62 % des candidats sont admis lors de la première session du baccalauréat : un résultat qui interpelle élèves, enseignants et responsables

Cependant, la déception a remplacé l'espoir aussi bien pour les candidats qui ont échoué que leurs parents et proches. Quelque 85.448 élèves (41 % de l'ensemble) vont devoir passer la session de rattrapage qui débutera le 5 juillet prochain. C'est leur deuxième chance pour ne pas refaire l'année.

Traumatisés, certains refusent de repasser cette session de rattrapage. Ils ont, en effet, perdu confiance en leur compétence et connaissances. «A quoi bon est-ce utile de refaire la session de rattrapage. J'ai bien travaillé lors de la première session et je ne pense pas que je vais faire mieux», s'exclame tristement Nora Hmidouch, candidate en sciences expérimentales.

Son avis est fort partagé par bon nombre d'élèves qui montrent du doigt la complexité des questions posées.
En effet, comme l'an dernier, les candidats qui ont passé cette année les examens du baccalauréat avaient estimé que certaines épreuves étaient, soit trop dures, soit trop longues par rapport au temps imparti.

Or, quelques enseignants critiquent le niveau des élèves qui est, selon eux, bas et par conséquent, nombreux sont les candidats qui ne sont pas aptes à accéder à l'enseignement supérieur. " Le problème existe dans le niveau des élèves. Ce n'est plus un secret pour personne. Ceux qui réussissent le méritent vraiment et ceux qui ont échoué ont besoin de faire un peu plus d'effort ”, affirme Jaouad Khalifa, enseignant.

Par ailleurs, les responsables s'attendent à ce que le pourcentage global des élèves admis connaisse une augmentation perceptible après la session de rattrapage. Optimiste, Tijania Fertat, directrice de l'Académie régionale de Rabat Salé Zemmour Zaïr, est contente des résultats obtenus par les candidats de cette région (36,49 %) : " Ce taux est très satisfaisant. Il représente une hausse sensible par rapport à l'année dernière. Cette année, il y a eu un travail au niveau de l'orientation. Le taux va évoluer lors de la prochaine session. Ce sont les candidats libres qui sont la cause de la chute du taux de réussite car bon nombre d'entre eux ont été absents ”.

Il est à rappeler que, d'après les responsables, le nouveau système des examens du baccalauréat, mis en place l'année dernière pour la première fois, vise à donner davantage de crédibilité au diplôme du baccalauréat jouissant d'une valeur au niveau du marché de l'emploi et à garantir l'égalité des chances ainsi qu'à améliorer la qualité de l'enseignement au Maroc.