Ancien international du Raja de Casablanca : Mohamed Abou Choukri (Roudani) n'est plus
L'ancien international marocain du football et ex-gloire du Raja de Casablanca, Mohamed Abou Choukri, plus connu sous le nom de Roudani, est décédé mercredi à l'âge de 74 ans après une longue maladie.
MAP
07 Octobre 2004
À 15:42
Le défunt, père de notre confrère Khaled Abou Choukri, journaliste au bureau régional de la MAP à Casablanca, faisait partie de la première génération du Raja où il avait évolué durant 33 années comme joueur, entraîneur, éducateur et formateur de plusieurs gloires du club.
Il avait entamé sa carrière en tant qu'élément essentiel du Raja en 1950 avec les entraîneurs Abdelkader Jalal (1950 - 1956) et Kacem Kacémi au moment où le célèbre club casablancais prenait part aux éliminatoires pour l'accession en première division (1956), et puis sous les ordres de l'inoubliable formateur, Père Jégo dont le nom est resté lié à l'exceptionnel parcours des Vert et Blanc.
Feu Roudani, qui avait occupé le poste d'attaquant central avant d'opter pour celui du milieu de la défense, s'est vu confier le poste de capitaine de l'équipe entre 1953 et 1964, année au cours de laquelle il avait décidé de mettre fin à sa carrière de joueur malgré les interventions insistantes du Père Jégo et des autres dirigeants du club.
Il s'était ensuite consacré corps et âme à l'encadrement ce qui lui avait permis de former des dizaines de joueurs qui avaient fait les beaux jours du Raja, tels Feu Petchou, Bénini, Petit Omar, Al Arabi, Jouad Al Andaloussi, Dolmi, Aït Rami, Fathi Jamal. Le défunt avait également assuré à plusieurs reprises le poste d'entraîneur du Raja avec lequel il avait remporté sa première Coupe du Trône en 1974 au détriment du Moghreb de Fès au Stade d'honneur à Casablanca.
Il avait joué en tant qu'international jusqu'en 1961, participant avec l'équipe nationale à la deuxième édition des jeux arabes, qui s'étaient tenus à Beyrouth en 1957, remportant la médaille de bronze, et prenant part à plusieurs tournois, dont notamment celui de Ferhat Hachad à Tunis qu'il avait également remporté.
Feu Roudani était resté, jusqu'à ses derniers jours, fidèle et attaché au Raja de Casablanca à tel point qu'il n'avait pas hésité, en 1968, à appeler un des ses enfants, qui venait de naître, «Rajaâ» malgré que l'équipe venait de perdre la finale de la Coupe du Trône devant le RAC.
«Ba Roudani», qui n'avait cessé de lutter contre la maladie depuis 1984, n'avait jamais hésité, ces dernières années, à se rendre au complexe
Mohammed V pour suivre les rencontres importantes et décisives de son «club bien aimé».