LE MATIN
15 Novembre 2004
À 17:13
Une chaîne régionale de télévision à Laâyoune est certes un événement important pour le développement des provinces de la zone Sud. L'expérience prend donc départ de cette zone, ce qui constitue un privilège et un avantage qu'il faut savoir utiliser pour l'intérêt de la cause nationale et la défense de l'intégrité territoriale. C'est aussi un outil et moyen efficace pour montrer par l'image et le commentaire au monde entier les efforts déployés par le Maroc dans l'édifice de ces provinces. En vue de mieux accomplir cette mission, des programmes de qualité et d'une teneur efficace doivent êtres élaborés sur les plans politiques, sociaux, économiques et culturelles. Cette chaîne a donc à supporter une cause sensible et sensitive et la moindre erreur pourrait brouiller cette mission noble que l'on attend d'elle.
Son équipement a coûté 18 millions de dirhams. 7 autres millions de Dhs sont réservés à la préparation des programmes et un personnel important a été recruté : mais pour ce départ, la chaîne nécessite beaucoup de professionnalisme ; son écho doit s'étendre favorablement et particulièrement à l'Afrique de l'Ouest.
Ce qui nécessite l'élaboration de programmes en langue française pour toucher les Sénégalais, Maliens, Mauritaniens francophones etc. Cette chaîne doit également mettre des programmes en langue espagnole ne serait-ce qu'en courtes durées pour atteindre l'opinion publique des populations des Iles Canaries notamment dans le cadre du renforcement des échanges économiques entre la zone sud du Royaume et les Iles Canaries dans le cadre aussi de la création d'une zone franche. Il faut donc réaliser des programmes qui mettent en exergue les grandes réalisations de la zone sur les ports, aéroports et aussi sur les secteurs vitaux à savoir la pêche, le tourisme, l'élevage, le secteur minier et industriel etc. afin de susciter des investissements ibérique et européen.
La chaîne régionale de télévision à Laâyoune doit assumer avec intelligence et compétence sa mission en dévoilant le beau visage des villes actuellement en pleine requalification et non pas se contenter de passer des programmes sur les coutumes, les traditions, la musique hassanie.
Elle doit élaborer des programmes politiques adressés à nos frères séquestrés dans les camps de Tindouf comme elle doit s'ouvrir à la participation des associations civiles et celle des autres composantes des médias audiovisuels et écrits. Elle peut même poursuivre le programme des échanges des visites de familles qui reprendra probablement en janvier 2005 par la réalisation d'un programme de retravail pour l'écran de télévision dans lequel les familles sahraouies marocaines peuvent adresser des messages humanitaires à leurs proches séquestrés à Tindouf.
Il n'est pas de tout hasard de choisir le lancement de cette expérience de Laâyoune. Car si elle réussit dans la zone sud, elle réussira dans les autres régions du Royaume facilement. La réussite de sa mission dépendra aussi d'une gestion réfléchie car il s'agit là de montrer le visage de toute une nation qui lutte farouchement pour la préservation et la défense de l'intégrité territoriale.