Athènes : finales des 5000 et 1500 m à partir de ce samedi : El Guerrouj et Benhassi au rendez-vous avec les podiums

Hicham essayera de se mettre sur les rails de la gloire pour décrocher son deuxième or olympique (5000m) après la consécration, mardi, sur sa distance fétiche, un rêve qu'il a enfin réalisé non sans avoir souffert.

L'enfant de Berkane a déjà tenté de relever ce défi du doublé 1.500m-5000m aux Mondiaux de Paris-Saint Denis en août dernier se contentant de l'argent de la plus longue de ces deux épreuves après, bien sûr, sa quatrième couronne d'affilée sur sa distance de prédilection.

Lors de sa consécration comme l'athlète de l'année pour la troisième fois consécutive, un autre record dans son tableau de chasse, Hicham avait claironné haut et fort ce défi que seuls les rares gloires de l'histoire de l'athlétisme, qui ont laissé leurs empreintes indélébiles sur l'athlétisme, ont pu relever.

La finale du 5000m olympique sera le remake de celle des derniers Mondiaux avec pratiquement les mêmes protagonistes et candidats au podium. La rivalité n'y manquera pas ni d'ailleurs le suspense entre le trio de favoris émergeant du lot composé de l'Ethiopien Kenenisa Bekele, qui court après le doublé olympique après l'or au 10.000 m et qui n'est autre que le recordman du monde de la spécialité ainsi que celle du 10.000m effaçant des tablettes ceux de son compatriote et idole Gebresselassie.

Le Kenyan Eliud Kipchoge, auteur cette saison de la deuxième meilleure performance (12:46.53) et qui avait supplanté El Guerrouj et Bekele en finale des Mondiaux, sera également de cette partie.

Le Marocain présente également de solides arguments dans cette course en détenant la dixième meilleure performance de tous les temps (12:50.24) réalisée l'année dernière, lors de sa première sortie chez les seniors sur cette épreuve. Son début avec le 5.000m remonte à 1992 à Séoul lors des championnats du monde juniors avec au bout le bronze derrière l'Ethiopien Haile Gebresselassie et le Kenyan Ismail Kirui.

Et comme à Paris, il s'aligne avec l'ambition de se coiffer de l'or d'une épreuve qu'il n'a pas disputée cette saison avant Athènes tout en sachant que la concurrence sera âpre surtout en présence de prétendants qui ont bénéficié de plus de jours de repos car n'ayant participé qu'à une course contrairement à Bekele (10.000m) et Hicham (1.500m).

Son ambition est d'enlever une autre médaille olympique à ajouter à la moisson du pays et inscrire son nom dans le palmarès élogieux des olympiades en tant que l'une des rares gloires et des grands athlètes à gagner deux courses. Même son de cloche chez la vice-championne du double tour Hasna Benhassi qui ne renoncera pas au podium en dépit de la concurrence acharnée lors de la finale et des déterminations de la Britannique Kelly Holmes, en quête du doublé après le 800m, des Russes notamment la championne du monde Olga Yegorova, mais seulement deuxième et dernière repêchée pour la finale grâce à son chrono, Natalya Yevdokimova et Tatyana Tomshova ou encore de la Roumaine Cioncan Maria. Même si elle n'a pas encore réglé sa cadence sur le 1.500m pour ne l'avoir couru qu'une fois cette saison avant Athènes, Benhassi est confiante et motivée pour se donner au maximum en vue de prendre place sur le podium.

L'athlétisme national sera également présent, samedi, lors de la finale du double tour masculin avec Mohcine Chehibi qui défendra ses chances face à l'Algérien Djabir Said Guerni, champion du monde en titre, et au Danois Wilson Kipketer, recordman de l'épreuve. Chehibi, qui s'alignera sur sa première finale olympique, avait établi en demi-finale un record personnel en franchissant la ligne d'arrivée troisième de sa série en 1:44.62.