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Au fil des jours : la Corniche de Rabat s'oppose à la station d'épuration face à Hay Al Fath

Les habitants de plusieurs quartiers de la capitale voient avec beaucoup d'appréhension les travaux de la Redal entre l'axe Yacoub Al Mansour et Harhoura. Al Mountalak, Al Fath, Al Mountazah, Al Massira et les quartiers limitrophes ont exprimé leurs inqui

22 Juin 2004 À 16:52

Cette réunion, selon un communiqué du comité de coordination, n'a fait que confirmer à ses membres le lieu où sera construite la station d'épuration projetée par Redal. Au delà des réserves émises quant au choix du lieu à proximité de quartiers à forte densité de population, les membres du comité de coordination ont carrément fait état de leurs craintes des répercussions que pourrait avoir cette station d'épuration sur la santé des riverains.

Le projet a pris des proportions telles que la question a même été posée à la Chambre des Conseillers au ministre de l'Aménagement du Territoire, de l'eau et de l'Environnement. Cette tournure que prennent les évènements n'est pas la seule. Les habitants des quartiers concernés ont annoncé un sit in le dimanche prochain pour attirer l'attention des autorités locales sur le problème avant qu'il ne soit trop tard.

Les travaux de la Redal qui avancent à pas de géant peuvent-ils être remis en cause par ce mouvement de quartiers ? Là n'est pas l'enjeu et le comité de coordination l'affirme clairement dans un communiqué daté du 8/12/2004.
Ce qui est recherché par les représentants des riverains, c'est « la participation des habitants, à travers leurs amicales et associations dans toutes les étapes de la réalisation des études et des travaux pour trouver les solutions adéquates ».

Le projet de cette station d'épuration des eaux usées, comme devait le rappeler le ministre de l'Aménagement du Territoire, de l'eau et de l'Environnement, prend son origine dans le plan directeur de la ville de Rabat, approuvé en 1997 par trois communautés urbaines - Rabat, Salé et Témara - ainsi que les autorités concernées par la question.

Si au départ, il était question d'une station pour éjecter les eaux usées dans l'océan, l'idée a évolué et on ne parle plus que de station d'épuration, sorte d'usine « de dépollution des eaux usées avant leur rejet au milieu naturel », en l'occurrence dans l'océan. Les conduites de rejet doivent être éloignées de la côte pour éviter les retours.

Dans le cas de la station de Hay Al Fath, il est prévu de déverser les eaux traitées à deux kms de la côte. Cette distance est-elle suffisante ? Des études d'impact doivent déterminer les types de nuisances pouvant être engendrés par la station d'épuration.

Ont-elles été menées ? Les habitants des quartiers avoisinants, devant le silence des autorités locales et à défaut d'avoir participé aux différentes étapes d'une telle étude, semblent en douter…Affaire à suivre, d'autant que la Redal se prépare à communiquer sur ce point et que les autorités locales sont en train de prendre le dossier en main pour faire baisser la tension.
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