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Candidat à la récente élection présidentielle : le leader de l'opposition ukrainienne empoisonné

Les médecins autrichiens qui ont examiné Viktor Iouchtchenko ont conclu que le chef de l'opposition ukrainienne avait été victime d'un empoisonnement à la dioxine. Mais les médecins de la clinique Rudolfinerhaus de Vienne n'ont pas pu confirmé s'il s'est

11 Décembre 2004 À 18:22

"Il n' y a aucun doute sur le fait que la maladie a été provoquée par un empoisonnement à la dioxine", a déclaré Michael Zimpfer, médecin-chef du Rudolfinerhaus, la clinique privée du nord de la capitale autrichienne où l'homme politique avait été admis vendredi soir.

Ce diagnostic est fondé sur des "changements cutanés, des échantillons de sang et des découvertes histologiques (NDLR: étude au microscope de la structure des tissus)", a-t-il précisé devant des journalistes.

Ce diagnostic "final" a été établi à l'issue d'examens complets, y compris avec la médecine nucléaire, effectués au cours de la nuit de vendredi à samedi.

L'équipe soignante a examiné le fonctionnement de tous les organes, y compris le squelette, pour établir les causes de la maladie, restées mystérieuses depuis septembre.

Les médecins avaient notamment vérifié la taille et le fonctionnement de tous les organes du malade, réexaminé son sang et cherché les possibles causes d'empoisonnement.

Ils avaient parallèlement procédé à des prélèvements cutanés, notamment sur la muqueuse des intestins, ce à quoi M. Iouchtchenko s'était refusé jusqu'à présent.
A son arrivée à la clinique en provenance de Kiev, M. Iouchtchenko avait indiqué qu'il était venu soumettre à ses médecins les résultats de ses dernières analyses de sang, ajoutant qu'il "allait mieux" et qu'il était "en meilleure santé".

Interrogé sur les résultats de ces examens, M. Iouchtchenko avait déclaré qu'il souhaitait laisser les médecins les commenter, mais qu'il demanderait leur divulgation dès qu'ils seraient établis avec certitude. Favori pour l'élection présidentielle ukrainienne, M. Iouchtchenko, 50 ans, était tombé brusquement malade en septembre et avait dû être hospitalisé pendant plus d'une semaine à Vienne, souffrant de douleurs abdominales et de lésions au visage et au torse.

Le visage désormais grêlé par ce mal mystérieux, il avait affirmé à son retour à Kiev avoir été victime d'une tentative de meurtre commanditée, accusation qu'il avait répétée vendredi, mais qui n'a pu être prouvée médicalement à ce jour.
Le Parquet ukrainien, qui a ouvert une enquête pour attentat, avait conclu le 22 octobre à une "fièvre herpétique virale".
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