Circuit d'El Jadida, les 4 et 5 décembre 2004 : la capitale des Doukkala renoue avec le sport automobile

Le choix de la capitale des Doukkala n'est pas fortuit. Il est né d'une longue et ancienne idylle entre le sport automobile et El Jadida. Une histoire d'amour qui a débuté bien avant l'Indépendance.

" Mazagan", le nom que les Portugais avaient donné à El Jadida, était la ville de prédilection de bon nombre d'organisateurs et de pilotes étrangers. Son circuit, proche du littoral, embaumé par l'air iodé de l'océan, faisait le bonheur des participants et des organisateurs. D'ailleurs, deux personnalités de marque ont été passionnées par ce circuit, en l'occurrence, le défunt fondateur de notre groupe et ministre d'Etat, feu Moulay Ahmed Alaoui et Mme de Chalençon, défunte présidente de l'ASA Gazelle, décédée à l'âge de plus de 90 ans !

Aujourd'hui, grâce aux efforts du président du prestigieux club bidaoui, Max Cohen Olivar et une équipe complète ainsi qu'à la bienveillance des autorités locales d'El Jadida, la ville retrouve les vrombissements des monstres d'acier des temps modernes, le temps d'un week-end que les fans de ce sport espèrent intense.

Le premier circuit international d'El Jadida après-Indépendance remonte quand même à l'année 1964. D'ailleurs, le vainqueur de ce circuit en catégorie de Tourisme était un Marocain. Il inaugurait ainsi une carrière riche en titres en tous genres. Il portait le nom de Max Cohen Olivar. 40ans après, le pilote des 24 heures du Mans revient sur le circuit des Doukkala plus en tant qu'organisateur que pilote! Le circuit d'El Jadida, organisé le 27/10/68 fut précédé par celui de la corniche de Casablanca, une semaine plutôt. Le sport automobile ne date pas d'aujourd'hui !

Long de 1600 m, le circuit doukkali connaît une petite modification qui ne pourrait pas inquiéter les pilotes outre mesure.
Les voitures qui y prennent part ne sont pas à négliger. Bon nombre de sportifs sur le circuit (et même ailleurs) ont tendance à comparer les voitures qu'ils voient sillonner les artères des villes avec celles des circuits. Or, par exemple, une Peugeot 206 qui prend part au Championnat du monde (WRC) vaut 30 autres du quotidien.

Les bolides qui peuplent nos circuits sont des voitures qui dépassent en rapport poids/puissance les Ferrari Modena ou les Porche GT3. Nous reviendrons sur ce chapitre avec plus amples explications prochainement sur le circuit d'El Jadida de façon plus technique.