Défilé de mode du collège Lasalle : révélation 2004 tient toutes ses promesses

C'est en présence de l'ambassadeur du Canada, M. Eves Gagnon, du président de la Chambre de commerce Canada-Maroc, M. Ahmed Ringa, du président du PAD Système et Groupe Collège LaSalle Montréal, M. Jacques Marchand et d'une importante assistance composée d'industriels, de personnalités du textile, de sponsors, de journalistes, de parents et d'amis que les élèves ont présenté, pendant plus d'une heure et demie une palette magique de leurs créations.

Sous les doigts des stylistes et designers, des vêtements superbes se sont offerts à l'admiration du public. Des applaudissements nourris ont salué les différents passages. Les tableaux ont reflété d'heureuses immixtion dans la modernité et la tradition et une touche d'originalité incontestable. S'insérant parfaitement dans les grandes tendances internationales, Révélations 2004, fut haut en couleurs et en formes. Cet admirable patchwork, présenté au cours de cette soirée, a donné toute la mesure du talent et du savoir-faire des jeunes stylistes qui sont solidement encadrés par des professionnels marocains et canadiens. Moment très attendu, le défilé de mode permet aux élèves de montrer toute leur capacité à interpréter avec bonheur une mode en continuelle mutation.

Il ne fait donc point de doute que c'est grâce à une formation de qualité que nous avons eu la chance, d'applaudir, depuis 15 ans déjà, des stylistes talentueux et à l'avenir prometteur. Quinze ans après son implantation au Maroc, Collège LaSalle est, en effet, devenu une référence d'excellence dans le domaine de la formation aux métiers de mode et du stylisme. «Révélations en est à sa 15e édition.

Ce sont 15 années de succès et de nombreux lauréats devenus stylistes dans des entreprises de l'industrie de la mode, au Maroc mais aussi au Canada et dans d'autres pays du monde, stylistes et designers reconnus aujourd'hui au Maroc et ailleurs comme c'est le cas de Lahoucine Aït el Mahdi, Albert Oiknine, Yagoubi Zahra, Mouna Jdaini, Mounia Abouhanifa, pour ne citer que ceux-là ou de jeunes stylistes finissants de cette années comme c'est le cas de Makoudi Achraf, Mina Idoulahiane, Zineb Souissi et d'autres. Vedettes déjà, stars reconnues bien que jeunes et débutants», explique, non sans une fierté bien légitime, M. Tazi, directeur général de cette institution. La philosophie d'apprentissage du Collège LaSalle, implanté au Maroc depuis 1987 est justement fondée sur le développement des valeurs indispensables au succès de toute carrière professionnelle. Ambition et passion, créativité, recherche de l'excellence et détermination à se prendre en main sont des principes développés, avec succès, par la célèbre école de mode.

A chaque défilé, les jeunes stylistes présentent la quintessence de leur apprentissage et il n'est donc nullement étonnant que les industriels et les patrons d'entreprises assistent aussi nombreux à cette représentation pour dénicher la perle rare et le désigner talentueux pour renforcer leurs équipes en y apportant du sang neuf.

Onze thèmes, onze passages réussis

«Révélations 2004» s'est ainsi décliné en onze tableaux. Le thème bustier, qui a ouvert le bal s'est décliné en une approche à la fois romantique et classique. Les garnitures, incrustations et autres broderies perlées ont séduit le public par leur fraîcheur et un esprit innovateur. Le second passage dédié aux femmes s'est tourné vers l'esprit des années "60's". Ce fut alors une rétrospective d'une tendance architecturale et futuriste qui soigne avec amour tous les détails propres à la haute couture : détails graphiques et fantaisistes, patchwork et ceintures larges.

Autre tableau très applaudi : le tailleur «Dandy». Les élèves du Collège laSalle ont réussi à imprégner l'assistance de l'ambiance propre aux films de Sherlock Holmes. L'élégance recherchée, l'allure distinguée qui oscille entre luxe et basic se sont déclinées en de magnifiques vestes qui se raccourcissent ou s'allongent, en des pantalons qui gagnent ou perdent de l'ampleur, au grès de l'humeur du styliste et pour le plaisir des yeux.

La robe du soir a permis de présenter une mode glamour, «moderne et sensuelle sur des robes coupées près du corps, structurées par des jeux de découpe». Le résultat était parfaitement réussi.

Nos jolis bambins ont arraché des applaudissements et des cris émerveillés à l'assistance. Les deux passages étaient véritablement réussis. «Sugar Baby», comme son nom l'indique, s'est annoncé tout en douceur par des tons sucrés et pastels. La superposition de top short, robes et jupettes évasés à froufrou a permis aux enfants de gambader joyeusement en toute liberté. «Mexican Child», autre thème réservé aux enfants a plongé le public dans une ambiance festive où l'inspiration mexicaine était fort présente.

Les enfants, tout joyeux, faisaient admirer leurs tenues : des robes mexicaines, des panchos, des shorts ou des pantalons aux couleurs folkloriques. Les tons choisis pour ce joli passage étaient l'orange, le vert anis adouci par du lin écru ou du blanc.

Trois tableaux ont été consacrés aux hommes. Le thème Streer Wear qui était un clin d'œil malicieux à l'homme des années 50 a proposé, des tenues où l'élégance la disputait aux tendances sportives. La touche sérigraphique ajoutait un plus à ce passage. L'esprit Far West a régné en maître absolu sur le second thème dédié aux hommes. Ce fut une silhouette originale s'inspirant des cow-boys et de leurs chemises inimitables. «Tuniques en lin», le troisième thème réservé aux hommes a permis aux stylistes de proposer des matières et des formes très légères avec une élégance inspirée de la couture marocaine et traditionnelle.

Mina Idoulahiane, l'étudiante qui a brillamment représenté le Maroc pour le Concours «Brother-Cup» a dévoilé au public sa collection «My vision of China». Très appréciée par l'assistance, cette collection est un mélange culturel et une heureuse association des formes marocaines et asiatiques. L'image, géométrique et sculpturale, met à l'honneur le travail fait main, façon Maâlem.

Le thème traditionnel était un autre moment fort de ce défilé. Les tenues offertes, ce soir-là, n'avaient rien à envier aux plus grandes collections dédiées au Caftan. Cette collection qui s'inspire de «l'empire Ottoman où les magies turques et perses nous emmènent dans l'univers merveilleux du Caftan Haute couture aux allures impériales». Un passage tout simplement éblouissant.

La robe de mariée a clôturé, en apothéose, un défilé, jugé par tous les présents d'une excellente facture.