LE MATIN
11 Septembre 2004
À 18:08
Et d'aucuns de considérer cette place de demi-finaliste non pas comme un signe de renouveau mais plutôt comme un simple concours de circonstances malgré une victoire en quart contre le champion en titre, le Raja .
Mais coïncidence ou pas, les Fussistes ne se laisseront pas emporter par cet air de nostalgie. Car en face, il y aura une équipe dont le nom aura été particulièrement écorné par les scandales à répétition en particulier lors du fameux «stage» à Saint Etienne .En dépit du ton optimiste de l'encadrement des Rouges, le climat est loin d'être serein .
Les joueurs qui se sont volatilisés ont laissé une piètre image non seulement de l'équipe mais des sportifs nationaux. Mais la faute incombe surtout aux dirigeants qui n'ont pas su gérer la situation. Pour revenir au FUS, il convient de préciser qu'il n'aura pas trop d'inquiétudes à se faire, et tout peut basculer en sa faveur. Le fait de jouer au complexe Mohammed V ne sera certainement pas un handicap pour eux, surtout que les supporters des Rouges sont loin d'être réconfortés dans les choix de certains joueurs et les frasques de quelques autres considérés pourtant comme les piliers de la formation .Le nouvel entraîneur des Rbatis, Abdellatif Salki, a aujourd'hui une occasion de soigner son image.
Il est certain qu'une victoire le propulserait au devant de la scène même si cela ne sera pas facile. A l'opposé du technicien marocain, le Français Jackie Bonnevay jouera sa première rencontre officielle après le fiasco de Saint Etienne. Il se murmure que ce dernier n'aurait guère apprécié le climat qui a prévalu en France, surtout après la défection de Kaoutar, Koubbi et Boubghi. Tout le monde attend cette première sortie non sans une certaine appréhension. D'aucuns se rappellent que le FUS a toujours été la bête noire desWydadis qui ont souvent été battus à Casablanca même .Certes comme on l'a souligné, les temps ont changé et un FUS moins performant n'est plus considéré comme un obstacle majeur, mais gare à l'excès de confiance des Bidaouis, guère à l'abri d'une surprise.
Le WAC reste le club le plus titré du Royaume, mais certains joueurs n'ont pas cette fibre conquérante qui a toujours caractérisé ceux qui, il y a quelques décennies, défendaient avec courage les couleurs du club .Autre temps, autres mœurs. Si aujourd'hui les hommes de Bonnevay contournent sans heurts l'obstacle Fussiste, ce serait un grand pas de franchi car une finale de Coupe du Trône est souvent vécue avec beaucoup d'émotion .
Certains joueurs sérieux le méritent amplement .Difficile d'émettre le moindre pronostic tant les deux formations se valent. C'est le paradoxe de notre football .Que l'on soit en élite ou à l'étage inférieur, c'est du pareil au même.