Naissance de SAR Lalla Khadija

Dites-nous Mohamed Afailal, directeur régional de l’OFPPT : les formations dispensées naissent d’un besoin réel et sont exprimées par les opérateurs économiques de la Région

En l’espace d’un an (2003-2004), l’effectif des stagiaires au niveau de la direction régionale Nord Ouest I de l’OFPPT a augmenté de 52 %. Un chiffre qui en dit long sur les efforts déployés par cette direction pour atteindre les o

19 Mai 2004 À 15:18

Quelles sont les nouveautés qui ont marqué l’année 2003-2004 ?

Les actions ayant marqué le démarrage de la formation au niveau de la direction régionale Nord Ouest I ont trait notamment à la mise en application du projet de réforme qui vise à développer et à optimiser le rendement des établissements de formation au niveau national. Ce projet a eu, bien entendu, une déclinaison au niveau régional. Je signale qu’une année auparavant, le dispositif au niveau de la région se chiffrait à peu près à 9000 bénéficiaires alors qu’en 2003-2004, nous avons reçu 13 640, soit un taux d’augmentation de l’ordre de 52 %.

Tout cela a été fait avec la mobilisation des moyens existant déjà en termes d’équipement et en termes de ressources humaines, c'est-à-dire, sans aucun nouveau recrutement. Nous avons procédé à un redéploiement des ressources et nous avons fait en sorte que les moyens soient rationalisés et optimisés.
Nous avons fait appel à certains vacataires pour compléter les heures qui n’ont pas pu être pourvues par les professeurs. C’est dire que nous avons pu faire des économies considérables dans le cadre de ce projet sans que la qualité de la formation ne s’en ressente.

Car malgré l’augmentation des effectifs, la formation n’a pas subi de changement: les effectifs des groupes sont les mêmes, la charge horaire est la même, l’occupation des ateliers se passe dans les mêmes conditions qu’auparavant. Nous avons appliqué le système du roulement. Ce qui nous permet d’utiliser nos établissements de formation 14 heures par jour. Je tiens à préciser que toutes les normes pédagogiques sont respectées
L’OFPPT a renforcé ces dernières années le processus de régionalisation du dispositif de formation. Peut-on dire que la direction régionale NO I offre des formations adaptées aux spécificités et aux besoins de la région ?
La planification et la programmation des filières à créer au niveau de chaque site résultent d’un certain nombre de critères. Il y a des demandes qui émanent des professionnels. Elles sont exprimées lors des comités mixtes de pilotage entre les associations professionnelles et l’OFPPT. Ces demandes se dégagent donc de l’expression des besoins d’un profil donné et dans ce cas, nous faisons en sorte que les formations demandées soient dispensées.

Il y a une autre manière de faire : c’est l’étude de marché. À titre d’exemple, cette année l’Office est en train d’élaborer un schéma directeur de formation professionnelle au niveau des dix régions du Royaume et par la même occasion au niveau de la direction et bien sûr, au niveau de la direction régionale Nord Ouest I. A côté de cela, il y a des contacts avec les professionnels, avec les autorités locales et avec toutes les composantes de l’environnement socioéconomique. Ces contacts nous guident et nous permettent d’avoir une feuille de route, ce qui nous permet de piloter le système et de l’orienter vers des filières et des spécialités utiles pour le monde du travail. Donc les filières naissent d’un besoin réel et exprimé du marché.

Je tiens à souligner que tout cela procède de notre souci de dispenser une formation de qualité. Pour nous, la qualité est une question de coordination et de concertation entre les professionnels de la formation et le monde du travail. C’est pourquoi nos programmes de formation sont élaborés en concertation avec ces professionnels, la liste des équipements est arrêtée également en concertation avec eux, même le dimensionnement des espaces ateliers est conçu en collaboration avec ces professionnels. Nos partenaires nous accompagnent depuis le début du processus jusqu’à la fin.


C’est-à-dire, depuis le recrutement du stagiaire jusqu’à l’évaluation finale. Nous pouvons dire que les formations contractuelles sont un exemple édifiant à cet égard. Je citerai à titre d’exemple l’AMITH (Association Marocaines de l’Industrie de Textile et de l’Habillement) avec laquelle nous collaborons de façon très étroite et très précieuse dans la mesure où nos lauréats trouvent des places dans le monde du travail rapidement et avec un taux d’insertion qui avoisine 100 % pour quelques filières et 60 à 80% en moyenne pour d’autres.

Avez-vous prévu des dispositifs pour aider les lauréats à créer leurs propres entreprises ?

L’Office, depuis 1987, a été avec la banque populaire, le pionnier dans l’octroi des crédits Jeunes Promoteurs. Ce mécanisme a permis à des jeunes non seulement de créer leurs propres entreprises, mais de devenir eux aussi des employeurs.
Avez-vous des conventions de partenariat avec des entreprises pour faciliter l’insertion des lauréats dans la vie active?
L’insertion des lauréats est aussi un des soucis majeurs de l’Office, car il ne suffit pas de former des stagiaires, il faut aussi s’intéresser à leur avenir. Il y va de notre image de marque. Nous avons en effet des mécanismes de suivi. D’abord, l’aide à l’insertion. Nos relations avec les entreprises et les groupements professionnels ont pour but d’améliorer l’assistance de ces jeunes et de leur trouver des stages en milieu professionnel et par la même occasion leur permettre de se familiariser avec le milieu du travail. C’est aussi l’occasion pour les professionnels de connaître les stagiaires, leurs compétences et de les orienter selon les besoins. Nous avons instauré un système de formation alternée qui consiste à dispenser la formation à 50 % dans l’entreprise et à 50 % dans les ISTA (Instituts Supérieurs de Technologie Appliquée). Ce mode de formation permet au stagiaire de mieux connaître la réalité et les contraintes de l’entreprise et d’être fins prêt, après l’obtention du diplôme.

Le programme gouvernemental 2007 prévoit la formation de 400 000 jeunes. Quelles sont les grandes lignes de la stratégie de la direction régionale Nord Ouest I pour atteindre cet objectif ?

Nous souscrivons complètement à la démarche de notre direction générale. Dans ce cadre, nous prévoyons au titre des contrats programmes négociés entre les directions régionale et générale de prévoir un certain nombre de résultats moyennant des ressources à mettre à disposition. Ainsi, nous avons créé deux établissements de formation, le premier à Hay Rahma à Salé, complètement dédié à la confection, pour un effectif de quelque 400 stagiaires et le deuxième à Mechraâ Belleksiri à Sidi Kacem, pour un effectif de 75 bénéficiaires.

Dans notre plan de développement pour les années à venir, nous prévoyons la création de trois établissements, un à Ain Aouda, pour accompagner le développement socioéconomique de cette municipalité pour la période 2005-2006. 200 stagiaires pourront y suivre leur formation. Pour la même période, nous allons assister au démarrage de l’établissement de Hay Ryad, un établissement dédié aux nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC). Le troisième établissement sera ouvert à Kénitra. Il sera dédié lui aussi aux NTIC. Je rappelle que tous ces projets seront réalisés en concertation avec les professionnels et financés par les municipalités, l’OFPPT et les pouvoirs publics.

Le parcours de M. Mohamed Afailal, en quelques dates


-1978, Baccalauréat sciences expérimentales , Lycée Allaymoune
-1983, ingénieur industriel en électronique de l’institut supérieur industriel de l’Etat à Mons, Belgique
-1987, ingénieur civil-électricien, optien :Télécommunication de la faculté polytechnique de Mons, Belgique.

-Août 88-Décembre 90, responsable du service programmation et études à la direction des services aux entreprises de l’OFPPT.
-Janvier 91-Novembre 93, adjoint du chef du projet Maintenance dans le cadre de la coopération OFPPT-PNUD.

-Septembre 94-Mars 96, directeur régional de l’ISTA, route Immouzzer, Fès.
-Avril 96-Novembre 97, directeur régional de l’OFPPT, centre Sud (Meknès)
-Décembre 97-Mars 2001, directeur régional de l’OFPPT, centre Nord (Fès)
-Avril 2001-Juillet 2002, directeur central des moyens généraux de l’OFPPT.
-Août 2002, directeur régional de l’OFPPT Nord-Ouest I (Rabat).

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