Driss Basri poursuit Maroc Hebdo International : Communiqué de presse de Maroc Hebdo international
Notre confrère, «Maroc-Hebdo» vient de faire l'objet d'une plainte au tribunal correctionnel de Paris. Elle est déposée par l'ancien ministre de l'Intérieur, Driss Basri. Un communiqué, rendu public hier, nous signale que l'hedomadaire international a r
Nous avons reçu le 19 juillet 2004 une citation à comparaître le 3 septembre 2004 devant le Tribunal correctionnel de Paris.
Le plaignant est Monsieur Driss Basri, ancien ministre de l'Intérieur pendant près de 25 ans.
Quant à la plainte, elle est fondée sur l'article paru dans MHI n° 608 du 4 au 10 juin 2004, signé par Abdellatif Mansour.
L'article en question ayant fait la Une de MHI, traitait de l'affaire dite Slimani-Lâafora, dont les faits sont actuellement instruits par la Justice ainsi que ses ramifications dans les cercles du pouvoir politique, où le nom de Driss Basri a été forcément évoqué,et son rôle reconstitué. C'est ce que ce dernier a jugé diffamatoire à son égard.
Sur ce, Driss Basri a cru devoir déposer une plainte auprès du tribunal suscité contre l'auteur de l'article et Mohamed Selhami, directeur de la publication, il exige le remboursement des frais de justice estimés par lui à 15.000 euros ainsi qu'un euro symbolique à titre de dédommagement moral, de même que la publication du jugement dans Maroc Hebdo International et 5 journaux marocains et français, au choix de M. Basri.
Il est à rappeler que Driss Basri a engagé 2 avocats, Me Yves Baudelot avocat au Barreau de Paris et Mohamed Berrada, avocat à la Cour de Casablanca. Me Baudelot est l'avocat du journal français Le Monde, notamment dans l'affaire qui a opposé cette publication au Royaume du Maroc et Mohamed Berrada, lui, était avocat des victimes de l'opération d'assainissement conduite par Driss Basri en 1996.
Vues les anciennes responsabilités de Driss Basri et particulièrement leur prolongement dans l'affaire Laâfora-Slimani, Maroc Hebdo International s'étonne de la réaction et de la démarche de l'ancien ministre tout-puissant.
La rédaction unanime exprime à ce sujet sa profonde indignation et compte résolument assumer sa mission naturelle et légale d'information et de commentaire sur le dossier Slimani-Lâafora ou sur d'autres affaires d'abus de pouvoir et d'enrichissement illicite par le détournement de deniers publics. Même si cela doit engager directement ou indirectement la responsabilité antérieure de M. Driss Basri.
* Directeur de Maroc Hebdo International