Egypte–Zimbabwe : l'expérience a dit son dernier mot

Le Zimbabwe, qui participe pour la première fois à une coupe africaine, a raté, comme l'équipe rwandaise, son baptême de feu, face à l'Egypte habituée de la CAN et auréolée de 4 titres (1957, 59, 86 et 98).

Entreprenants, les Warriors de Zimbabwe ont joué sans complexe, créant même des difficultés aux Pharaons.

Ils ont ouvert le score à la 46e mn par l'attaquant Peter Ndlovu (Sheffield/Ang), de la tête. La joie et le rêve des Warriors n'auront duré qu'une dizaine de minutes. A la 57e mn, le milieu de terrain égyptien Tamer Abdelhamid (Zamalek) a récupéré une balle perdue pour la loger dans la lucarne, remettant ainsi les comptes à zéro et déstabilisant l'équipe du Zimbabwe, manquant visiblement d'expérience.

Repêché après avoir été classé meilleur deuxième à l'issue des éliminatoires, le Zimbabwé s'est créé beaucoup d'occasions sans parvenir pour autant à les concrétiser.

Ahmed Hossam «Mido» (OM/Fra), buteur toujours aux aguets, a joué un rôle non négligeable dans la victoire de son équipe et le rendement de l'attaque. Après une déconcentration de la défense des Warriors et de multiples assauts des Pharaons, Mohamed Barkat a enfoncé le clou et marqué le but de la victoire, coupant bras et jambes de ses adversaires.

L'Egypte, grâce à son expérience, à sa détermination et à sa combativité, a su gérer son maigre et précieux avantage. Elle s'est imposée non sans difficulté. Son sparring-partner, piqué au vif, a tenté en vain d'égaliser au cours de ce match qui était plus athlétique que technique. L'expérience a dit donc son dernier mot.

Le Zimbabwe n'a pas créé la surprise comme le voulait son entraîneur Sunday Marimo et les Warriors n'ont pas tiré profit de la pression qui pesait sur les Pharaons, condamnés à gagner et enjamber le premier obstacle contre une équipe qui n'est pas venue pour faire de la figuration.

Le sélectionneur Mohsen Salah de l'Egypte n'aura pas la tâche facile face aux prochains adversaires des Pharaons, à savoir le Cameroun et l'Algérie. Si ce match n'était pas à sens unique, l'Egypte, qui alternait le bon et le moins bon, n'a pas encore retrouvé sa vitesse de croisière.