LE MATIN
16 Août 2004
À 15:43
La commémoration est en elle-même un événement. Cependant, entre le flot d'hommages et la consécration de la ville d'Alger comme «ville combattante française», le déjeuner qui a réuni les présidents français et algérien, tout ceci participe d'une nouvelle mise en perspective de la politique maghrébine de la
France. La
France, attachée à ses relations maghrébines ? Ce n'est pas un euphémisme.
Michel Barnier, ministre des Affaires étrangères - après tant d'autres - l'a réaffirmé autant à Rabat qu'à Alger et Tunis. Elle soutient sans réserve une solution politique au Sahara, basée sur le dialogue entre les parties. Elle appelle à une relance des discussions directes entre Rabat et Alger, seule susceptible de mettre un terme à la tension régionale et de favoriser un développement économique et social.
C'est ce que nous a déclaré en substance M. Frédéric Grasset, ancien ambassadeur de
France au Maroc, qui vient de quitter le Royaume après y avoir passé quelque trois ans d'activités. Il nous décrit son séjour, souligne le caractère exceptionnel de la relation maroco-française, évoque la coopération avec l'Union européenne et rend un vibrant hommage à S.M. le Roi Mohammed VI pour son action en faveur de la prospérité du Maroc. Non pas un bilan, mais un entretien qui est d'abord un témoignage.