«Fenêtre secrète», thriller psychologique : Johnny Depp croise Stephen King
Johnny Depp, le flibustier charmeur et extravagant de "Pirates des Caraïbes", est de retour dans la peau d'un écrivain torturé et en panne d'inspiration dans "Fenêtre secrète" (Secret window), un thriller psychologique oppressant, adapté d'une nouvelle de
AFP
13 Avril 2004
À 19:13
David Koepp, le scénariste de «Spider-Man» et de «Panic Room», réalisateur de «Hypnose» et «Réactions en chaîne», brosse le portrait d'un homme qui sombre peu à peu dans la parano. «J'adore les films où l'on voit un type devenir dingue», dit-il. «J'aime écrire des histoires qui parlent d'enfermement, de piège».
«Fenêtre secrète» est l'histoire d'«un homme qui traverse une très mauvaise période et qui se referme sur lui-même, jusqu'à ce qu'un étranger arrive et l'envahisse».
Abandonné par sa femme Amy (Maria Bello) qui refait sa vie avec un autre, dévoré de jalousie, Mort Rainey (Depp) s'est isolé dans un bungalow au bord d'un lac, entouré de forêts. Incapable d'aligner deux phrases sur son ordinateur, il passe le plus clair de son temps avachi sur le canapé, dans une vieille robe de chambre déchirée, les cheveux en bataille. Son seul interlocuteur est son chien.
Un jour, un étrange individu, à l'accent traînant du sud (John Turturro, inquiétant à souhait sous son chapeau noir), se présente à sa porte et l'accuse d'avoir plagié son histoire. Il demande réparation.
Mort essaie de lui prouver sa bonne foi. Mais le nommé John Shooter, fermier du Mississipi, qui semble en savoir long sur lui, se montre menaçant. Quelques temps plus tard, le chien de Mort est tué, et l'inconnu menace de s'en prendre à Amy...
L'écrivain sombre alors dans un cauchemar où la frontière entre réalité et imaginaire s'estompe. Un piège se referme sur lui, dont David Koepp tire les ficelles pour entretenir le suspense. Mort est-il si innocent que ça ? Shooter est-il un dangereux psychopathe ? Ted (Timothy Hutton), le nouvel ami de Amy, est-il de mèche avec cet inconnu ?
Dans «Fenêtre secrète», Johnny Depp, très convaincant, retrouve le genre de personnage sombre et hanté qu'il a incarné dans «Las Vegas parano» de Terry Gilliam, «Sleepy Hollow» de Tim Burton, «From Hell» des frères Hughes.
Il fallait bien qu'un jour sa route croise celle de Stephen King, l'un des écrivains les plus adaptés à l'écran avec «The shining», «Misery», «Dead Zone», «Carrie», «La ligne verte», «Dolorès Claiborne»...