«On l'a appelé le Parapluie
car s'il pleut, il est impossible pour les artistes de rue de travailler», explique à l'AFP Jean-Marie Songy, directeur artistique du Festival.
Le bâtiment, construit à Naucelles (Cantal), à 4 km d'Aurillac, ouvrira ses portes au public les 19 août et 20 août pour deux représentations de la Compagnie Off de Tours. Il accueillera ensuite des compagnies qui y prépareront leur spectacle.
Dès le 7 août, des représentations seront organisés chaque jour à Aurillac, Saint-Flour, Saint-Martin-Valmeroux ou Maurs, pour, selon Jean-Marie Songy, «décongestionner» le Festival proprement dit qui, durant quatre jours, du 18 au 21 août, attirera quotidiennement 30 à 40.000 spectateurs dans les rues de la préfecture du Cantal (32.000 habitants).
«On a beau faire de son mieux, on ne peut voir qu'une dizaine de spectacles par jour alors qu'il y en a 400 en tout : pour le public, c'est très frustrant», dit Jean-Marie Songy.
Transe Express et ses «Rois Faignants», les Allemands d'Ulik avec « Mecanocomique», les Australiens de 5 Angry men avec «The Flag» ou encore les Alama's Givrés avec «Les stupéfiantes aventures de Don Quichoutte et Fanjio Pancha» appartiennent au cercle des dix-huit compagnies officielles du Festival.
«Ce sont des références, des coups de coeur ou des révélations, comme les Portugais de Circolando, en
France pour la première fois», explique le directeur artistique du Festival.
«J'essaie de présenter du spectacle de rue contemporain, pas de la comedia del arte par exemple, et je fais venir des jeunes compagnies qui peuvent faire avancer le secteur», poursuit-il en citant No Tunes International, qui a trois ans d'existence seulement.
Mais au-delà des compagnies officielles, les rues d'Aurillac attirent de nombreuses compagnies dites «de passage».
La participation est gratuite mais l'inscription obligatoire : «sinon, avec plus de 400 spectacles par jour, ce serait le chaos», souligne Jean-Marie Songy, directeur depuis dix ans.
Les représentations sont presque toutes gratuites, les artistes comptant sur la générosité du public. Certaines, dans des lieux clos à jauge réduite, sont payantes (5 à 13 euros). Cette année seront testées les réservations payantes (5 euros) avec remboursement à l'entrée.
«Les gens ont tellement de propositions de spectacle dans une journée qu'ils s'inscrivent pour une représentation gratuite et vont finalement voir autre chose: si sur 500 places réservées, 150 restent vides, c'est assez désagréable pour les artistes», explique Jean-Marie Songy.