Spécial Elections 2007

Finale de l'euro 2004 : une finale au goût de revanche

Si le Portugal, pays hôte de la plus grande compétition européenne, était un peu attendu à ce stade de la compétition, il n'en est pas de même pour son adversaire du jour, la Grèce. Cette dernière aura joué son rôle d'outsider jusqu'au bout. Les équipiers

02 Juillet 2004 À 17:22

En accédant à ce niveau de la compétition, les Grecs vont certainement marquer l'année 2004, car ils semblent avoir le vent en poupe. 2004 est également l'année où la Grèce se doit de réussir l'une des plus grandes manifestations sportives planétaires à savoir les Jeux Olympiques. Il fallait juste faire preuve de perspicacité pour deviner la Grèce en finale.

Car, déjà en match d'ouverture, leur rencontre, ponctuée d'une victoire face au pays hôte, le Portugal 2-1, Dellas et consorts se sont illustrés par un jeu simple, basé sur une implacable lucidité. Emmenés par «le roi» Otto Rehhagel, l'intransigeant coach allemand, les footballeurs helléniques établissent un verrou qu'il est difficile de faire sauter.

Demandez, donc, aux Portugais et aux Français ! Chaque fois que la Grèce marque, il devient pratiquement impossible de trouver la faille dans une défense où un certain Dellas , du haut de ses 1m98, sert d'essuie-glace à toute action sise à la surface de réparation grecque !

Certains joueurs grecs, comme Vrysas, auteur du but capital contre la Russie mais suspendu contre les Bleus à la place de Nykolaïdis et Giannakopoulos, rétabli d'une blessure à un mollet constituent des atouts du coach allemand contre le Portugal.

Un effectif jeune et riche et dont Rehhagel tire sa force. Les attaquants de la République tchèque, en dépit d'un superbe étalage technique, n'ont jamais réussi à trouver le chemin du but ; même en étant seul comme ce fut le cas de Jankulosky à deux reprises, de Koller vers la fin de la rencontre.

C'est cette Grèce-là que le Portugal s'apprête à affronter devant son public au stade la Luz. Portés par tout un peuple, forts d'un schéma tactique du sorcier Scolari, solidaire autour du capitaine-courage, Luis Figo, les joueurs seront très difficiles à battre. A une journée du bonheur, ils ne sont pas prêts à lâcher prise.

Riacardo Carvalho, Da Costa, Deco, Nuno Gomez, Andrade, Luis Figo ont gagné le pari fou de jouer la finale devant leur public demain à 18h 45 au stade de la Luz à Lisbonne où évolue le célèbre club de Benfica.

Les compétitions européennes sont les seuls moments où les Européens mettent fin à une solidarité exemplaire. Si la solidarité chez les habitants du vieux continent semble gagner du terrain à une vitesse vertigineuse, il n'en demeure pas moins que, dans une rencontre sportive, la recherche de la suprématie prime et occulte, momentanément, la solidarité européenne tant prônée.
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